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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Kissinger Henry

Henry Kissinger, né Heinz Alfred Kissinger le à Fürth en Allemagne et mort le à Kent (Connecticut, États-Unis), est un diplomate américain, politologue et consultant en géopolitique. Allemand de naissance, de confession juive, il émigre aux États-Unis en 1938 pour fuir les persécutions nazies et est naturalisé en 1943. Interprète pour les services secrets américains durant la Seconde Guerre mondiale en Europe, il devient pour une courte période administrateur de la ville de Krefeld. De retour aux États-Unis en 1946, il étudie à Harvard avant de se lancer en politique. D'abord conseiller à la sécurité nationale américaine, il devient secrétaire d'État du gouvernement républicain de Richard Nixon, poste qu'il occupe ensuite sous Gerald Ford. Promoteur de la Realpolitik, il joue un rôle important dans la diplomatie américaine au cours de la guerre froide de 1968 à 1977, en étant notamment, en 1973, l'un des artisans de la signature des accords de paix de Paris.

Il inspire la politique de la Détente avec l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et joue un rôle crucial dans le rapprochement avec la Chine à partir de 1971. Kissinger reçoit le prix Nobel de la paix en 1973 pour son action dans la résolution de la guerre du Viêt Nam et de la guerre du Kippour. Il est le plus ancien lauréat du prix Nobel de la paix encore en vie. Figure médiatique, souvent décrit comme brillant, il reste un personnage controversé, sa politique étrangère lui crée de nombreuses inimitiés, aussi bien du côté de la gauche pacifiste, de certaines associations humanitaires que de la droite anticommuniste. Il est actuellement président de Kissinger Associates dont il est également le fondateur. Entreprise de conseil en relations internationales, elle a pour clients des firmes multinationales qu'elle assiste dans leurs négociations de contrats commerciaux avec des États. 

Henry Kissinger

Henry Kissinger

Carrière

Enfance et formation

Henry Kissinger est né en Bavière à Fürth, dont il est plus tard devenu citoyen d'honneur, dans une famille juive allemande. Son père, Ludwig Kissinger (né en 1887 et décédé en 1982), était instituteur. Sa mère, Paula Stern Kissinger (1901-1998), était femme au foyer. Henry a un frère cadet, nommé Walter. Le nom Kissinger est issu du choix fait en 1817 par l'arrière-arrière-grand-père d'Henry, Meyer Löb, de changer de patronyme. Il se serait pour cela inspiré du nom de la ville allemande de Bad Kissingen. 

En 1938, sa famille, fuyant les persécutions nazies, part pour New York. Il est naturalisé américain le 19 juin 1943. Écolier à Manhattan, il ne perd pas son accent allemand, malgré une assimilation rapide de la culture américaine, du fait d'une certaine timidité enfantine qui l'empêche de prendre la parole en classe. Il suit les cours du soir à la George Washington High School pour travailler dans les usines le jour. Il entre ensuite dans le supérieur au City College of New York où il étudie la comptabilité. 

Expérience militaire

En 1943, il arrête temporairement ses études pour recevoir un entrainement militaire élémentaire à Camp Croft (Spartanburg, Caroline du Sud), à la suite de sa naturalisation en 1943. Il est d'abord envoyé au collège Lafayette en Pennsylvanie pour étudier l'ingénierie mais le programme est annulé et Kissinger est réassigné à la 84e division d'infanterie. Il y fait la connaissance de l'universitaire Fritz G. A. Kraemer, comme lui immigré allemand. Ce dernier remarque l'aisance d'Henry avec l'allemand et son intellect peu commun. Il s'arrange alors pour qu'il soit envoyé à la section de renseignement militaire de la division. Kissinger part ensuite en Europe avec sa division alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein, et est volontaire pour assurer des missions de renseignement non sans risques, notamment durant la bataille des Ardennes.

À la suite de l'avancée de l'armée américaine sur le territoire allemand, Kissinger est assigné à la dénazification de la ville de Krefeld du fait du manque de germanophones dans l'équipe de renseignement de la division. Ses origines et sa connaissance de la société allemande lui sont utiles dans sa tâche d'administrateur militaire de cette cité ouvrière : il parvient à supprimer tous les symboles nazis et mettre en place une nouvelle administration civile en seulement huit jours. Il est ensuite muté au Counter Intelligence Corps avec le grade de sergent. Il prend la tête d'une équipe à Hanovre chargée de pourchasser notamment les officiers de la Gestapo, mission pour laquelle il reçoit la Bronze Star. En juin 1945 Kissinger passe commandant d'un détachement du CIC dans l'arrondissement de la Bergstraße dans le Land de Hesse. Alors qu'il possède l'autorité et les pouvoirs nécessaires pour procéder à des arrestations immédiates, il prend toujours soin de ne pas en abuser et de ménager la population locale. En 1946, Kissinger est réassigné en tant que professeur à l'European Command Intelligence School à Camp King, où il continuera de travailler même après son départ de l'armée. 

Cursus universitaire et débuts en tant que conseiller

Henry Kissinger obtient en 1950 une licence en science politique à l'université Harvard avec la mention summa cum laude après avoir suivi les cours de William Yandell Elliott. Il obtient sa maîtrise en 1952. La même année il devient consultant auprès du directeur du Psychological Strategy Board en marge de ses études. En 1954, il devient docteur en science politique à l'université Harvard, sa thèse sur la diplomatie entre 1812 et 1822 (Peace, Legitimacy, and the Equilibrium (A Study of the Statesmanship of Castlereagh and Metternich)) étant réputée la plus longue de l'histoire de l'université. Il y devient alors professeur au département des études gouvernementales, dont il devient directeur adjoint en 1957. Henry Kissinger est également nommé consultant à l'Operations Coordinating Board du Conseil de sécurité nationale en 1955. La même année et en 1956 il est directeur d'étude des Affaires étrangères et Armes nucléaires au Conseil des relations étrangères. Il écrit l'année suivante un livre sur le sujet, Nuclear Weapons and Foreign Policy, qui met notamment en avant les avantages de ce qui sera appelé la riposte graduée à celle des « représailles massives ».

Ayant une grande ambition politique, il entretient des relations avec Nelson Rockefeller, alors gouverneur de New York et conseille occasionnellement Dwight Eisenhower, John Fitzgerald Kennedy et Lyndon Baines Johnson. Kissinger devient ensuite conseiller du candidat Richard Nixon pour l'élection de 1968 qui le nomme conseiller à la sécurité nationale. Du point de vue théorique, c'est un fervent partisan de la Realpolitik, comme il l'expose dans son œuvre majeure, Diplomacy, parue en 1995. Il y oppose le réalisme politique à l'idéalisme wilsonien dont les néo-conservateurs se veulent être les héritiers. Il est ensuite administrateur de Rockefeller Brothers Fund et de Gulfstream Aerospace, directeur du Programme d'études de Défense de Harvard de 1958 à 1971, directeur du Séminaire international de la même académie de 1951 à 1971. Il conseille aussi de nombreuses agences gouvernementales telles l'Operations Research Office, l'Arms Control and Disarmament Agency ou le département d'État des États-Unis ainsi que des laboratoire d'idées comme Rand Corporation. 

Situation matrimoniale

Henry Kissinger est d'abord marié à Ann Fleischer, avec qui il a eu deux enfants, Elizabeth et David. Sa fille devient médecin19 et son fils est cadre supérieur à NBC Universal avant d'être nommé à la tête de Conaco, société de production de Conan O'Brien. Henry divorce en 1964. Dix ans plus tard, il se remarie avec Nancy Maginess, avec qui il vit toujours. La communauté juive réagit mal et lui reproche d'avoir épousé une goy et surtout de s'être marié le samedi. Ils partagent leur temps entre New York et Kent dans le Connecticut. 

Administration Nixon et prix Nobel de la paix

Lorsque Richard Nixon prend ses fonctions, Henry Kissinger est nommé conseiller à la sécurité nationale en 1969, puis en 1973 secrétaire d'État. Dans l'équipe de Richard Nixon, Henry Kissinger met au point la politique de la détente avec l'Union soviétique. Il négocie ainsi le traité SALT I limitant le nombre de bombes nucléaires des deux superpuissances. De même, en juin et en octobre 1971, pour la première fois, il entre secrètement en contact avec la Chine communiste avec la complicité du président du Pakistan Yahya Khan qui permet à l'avion de Kissinger de partir vers Pékin depuis Islamabad ; puis il accompagne Nixon lors de sa visite officielle (la première d'un président américain) en 1972. Des documents récemment déclassifiés montrent qu'il était alors fortement question de Taïwan.

Ayant promis, lors des élections de 1968, une issue rapide au problème de la guerre du Viêt Nam, l'administration américaine doit faire face à une escalade du conflit. Celle-ci est marquée par la décision américaine de bombarder illégalement des positions du Việt Cộng au Laos et au Cambodge (opération Menu). À la suite des accords de Paris du 27 janvier 1973, jetant les bases du retrait américain du Viêt Nam, il reçoit le prix Nobel de la paix, conjointement avec le Vietnamien Lê Đức Thọ qui le décline car selon lui « […] la paix n'a pas réellement été établie ». Le journal italien La Stampa a écrit que l'attribution de ce prix à Kissinger constituait « un encouragement à ceux qui veulent déclarer la guerre pour mieux la stopper ». Françoise Giroud, dans l'hebdomadaire L'Express écrivit qu'il s'agissait d'un « prix Nobel de l'humour noir ».

En 1973, il joue un rôle important dans la fin de la guerre du Kippour en négociant le cessez-le-feu entre Israël et l'Égypte. Dans son livre Les Crimes de M. Kissinger, le journaliste Christopher Hitchens accuse Kissinger d'avoir pris part au coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili dirigé par le général Pinochet contre le gouvernement de Salvador Allende. Des éléments déclassifiés ont montré que la CIA avait soutenu un projet de coup de force en 1970, ce que Kissinger détaille lui-même dans ses mémoires, mais ce dernier précise que les États-Unis ne fomentaient plus de tels projets en 1973 et qu'ils n'ont joué aucun rôle dans le putsch de 1973. La commission Church du Sénat des États-Unis, qui a enquêté sur les opérations au Chili, dit dans son rapport n'avoir trouvé aucune preuve d'implication directe des États-Unis. En dépit d'accusations sur des liens jugés trop serrés avec des pays étrangers, Kissinger est alors l'un des rares personnages de l'administration Nixon à être réellement populaire. Il n'est pas mis en cause lorsque éclate le scandale du Watergate, gagnant ainsi une réputation d’« homme propre » (« clean man »). 

Administration Ford

À la suite de la démission de Richard Nixon, Henry Kissinger reste à son poste de secrétaire d'État mais quitte celui de conseiller à la sécurité nationale, sous l'autorité du nouveau président Gerald Ford en 1974. Kissinger produit un mémorandum important concernant la croissance démographique et ses effets géopolitiques. Achevé le 10 décembre 1974 et adopté en janvier 1975, il influe des organizations mondiales comme la Banque Mondiale ainsi que les politiques américaines. Il reste secret jusqu'à 1989. En décembre 1975, Gerald Ford et Henry Kissinger rencontrent le président de l'Indonésie Soeharto. Ils auraient approuvé, à la suite de la déclaration d'allégeance de quatre parties du Timor oriental à l'Indonésie, l'imminente annexion par celle-ci de ce territoire, en vue d'unifier l'île de Timor, dont les Indonésiens possèdent déjà l'autre moitié. Cette annexion conduisit au massacre de 200 000 habitants par les soldats indonésiens. Kissinger a toujours affirmé son ignorance à l'égard de cette invasion, à l'encontre de documents soutenant le contraire.

En 1976, Kissinger revient sur la politique de détente avec les régimes « blancs » d'Afrique (établie en 1969). En échange d'une relaxation des relations avec l’Afrique du Sud sur les questions relatives au Sud-Ouest africain/Namibie et à l’apartheid, il se rend à Pretoria où il demande à John Vorster, le Premier ministre sud-africain, de faire pression sur Ian Smith, le Premier ministre de Rhodésie afin d’obtenir de lui le retour à la légalité internationale et l’application du principe de majorité One man, one vote (« Un homme, un vote ») en Rhodésie. Il obtient gain de cause et en septembre 1976, Ian Smith cède sur le principe du gouvernement dirigé par la majorité noire, ouvrant ainsi la voie à une solution politique en Rhodésie. Mais la victoire du démocrate Jimmy Carter aux élections présidentielles de novembre 1976 ne lui permet pas de poursuivre les pourparlers en vue d'un règlement négocié (elles seront reprises par son successeur Cyrus Vance et déboucheront sur un échec). Henry Kissinger quitte son poste de secrétaire d'État en janvier 1977.

Influence ultérieure

Henry Kissinger est l'un des hommes-clé de l'élection présidentielle de 1980. En effet, il drainera vers le candidat républicain, Ronald Reagan, une part importante de l'intelligentsia américaine au nom du new leadership (« nouvelle hégémonie ») que les États-Unis doivent retrouver pour contrer l'Union soviétique. Pour cela, il utilisera tout son réseau universitaire et celui des laboratoires d'idées qu'il connaissait bien. Cette action sera déterminante pour faire basculer la majeure partie de l'électorat en novembre 1980. Par la suite, Henry Kissinger joue un rôle relativement mineur dans les gouvernements américains qui suivent (ayant de mauvaises relations avec George H. W. Bush), participant à de nombreux groupes politiques, des commissions, etc. Il dirige la firme de consultant Kissinger Associates depuis 1983 ; à ce sujet, il refuse de donner la liste de ses clients ou le montant de ses revenus : « tout ce que je peux vous dire, c'est que mes associés et moi-même refusons tout État étranger comme client et toute activité de lobbying auprès de l'administration américaine ». Il est notamment embauché par la multinationale Walt Disney pour la conseiller sur ses liens commerciaux avec la Chine.

Henry Kissinger exprime régulièrement son point de vue en tant que consultant ou lors de discours, d'articles ou de livres. En 2002, George W. Bush le nomme à la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001, qu'il quitte plutôt que publier sa liste de clients comme cela lui est demandé pour répondre à des accusations de conflits d'intérêts. Lors des élections présidentielles américaines de 2008, il déclare que John McCain et Barack Obama feraient la même politique étrangère une fois au pouvoir car les États-Unis ont des intérêts que ces deux hommes ne peuvent ignorer. Il conserve une influence sur la politique étrangère de l'administration Obama. En 2012 il publie un livre sur l'histoire de la Chine, et rencontre le président de la République française François Hollande. En 2014, il est opéré du cœur à l’hôpital presbytérien de New York. Kissinger conserve une influence dans les relations américano-russes, et a notamment fait la connaissance de Vladimir Poutine en 1990. En 2016, la presse rapporte qu'il pourrait être appelé par la Maison Blanche à jouer un rôle de médiateur dans l'affaire de l'influence qu'aurait eue la Russie sur les élections présidentielles américaines dont Donald Trump est sorti vainqueur.

Groupes et Instituts

Kissinger Associates, l'entreprise qu'il dirige, est membre du Council of the Americas, un groupe d'affaires pro-libre échange. Kissinger est un des dirigeants du Kissinger Institute on China and the United States, une division dédiée aux relations sino-américaines du laboratoire d'idées Woodrow Wilson International Center for Scholars. Kissinger est aussi avec le milliardaire David Rockfeller et Zbigniew Brzezinski, un des membres importants de la commission trilatérale, un groupe regroupant les hommes d'affaires et les politiciens les plus influents au monde, et visant à favoriser la doctrine mondialiste. Henry Kissinger est membre permanent du club Bilderberg et de l'Institut Aspen. Il est également membre du Bohemian Club, du Center for Strategic and International Studies et du Council on Foreign Relations. 

Accusations

Figure médiatique, influent au sein de l'élite américaine, souvent décrit comme brillant, Henry Kissinger reste un homme extrêmement controversé. Accusé de crime de guerre, sa politique étrangère lui a créé de nombreuses inimitiés, aussi bien du côté de la gauche pacifiste et d'associations humanitaires que de la droite anticommuniste. 

Accusations variées

En juin 1975, le journal American Opinion publie un article qui le dénonce comme un ancien agent soviétique. Aucune preuve formelle n'a jamais été montrée pour justifier cette accusation mais la rumeur circule encore dans des milieux américains hostiles à Kissinger. 

Kissinger : juif antisémite ?

En 1973, éclate la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes. Le gouvernement israélien est informé d'une attaque imminente par le roi Hussein de Jordanie et par le propre gendre du président Nasser. Il prévient que si Israël attaque en premier de façon préventive, aucune aide ne viendrait des États-Unis. Kissinger explique que bien que juif lui-même, il n'allait pas en tant que chef de la diplomatie américaine trahir les propres intérêts des États-Unis. Les organisations juives sionistes du monde entier lui reprocheront d’être un traître ou un juif antisémite. Ce qui n’empêche pas le président Richard Nixon de demander à son chef de cabinet d'exclure tous ses conseillers juifs, dont Kissinger, sur la question israélienne.

Dans des enregistrements audios dévoilés par la suite, il lâche devant le président américain Richard Nixon « bâtards de juifs » et « Y a-t-il un seul peuple dans le monde qui soit aussi égoïste que les juifs ? Aucun ». Le 1er mars 1973, Kissinger déclare : « Soyons réalistes : l'émigration des juifs d'Union soviétique n'est pas dans les objectifs de la politique étrangère américaine. Et s'ils envoient des Juifs dans des chambres à gaz en Union soviétique, ce n’est pas le problème des États-Unis. Peut être un problème humanitaire ». Depuis le dévoilement de ces enregistrements secrets, il a présenté des excuses, tout en déclarant que son propos avait été sorti de son contexte. 

Amérique latine

À propos de l'opération Condor, organisée par plusieurs dictatures sud-américaines pour éliminer physiquement et torturer leurs opposants politiques jugés « subversifs », la journaliste Marie-Monique Robin écrit : « Ainsi que le prouve l'enquête minutieuse de mon confrère John Dinges, le gouvernement américain, et en particulier son secrétaire d'État Henry Kissinger, est parfaitement informé des méthodes et objectifs de l'opération Condor, quasiment dès sa création, mais ne bouge pas». Dirigeant d'une commission bipartisane sur l’Amérique centrale, tout en reconnaissant des massacres « moralement inacceptables » perpétrés par l’armée guatémaltèque (entre 200 000 et 300 000 morts), il recommande la reprise de l'aide militaire au Guatemala, ce qu'approuve l’administration Reagan

Coup d’État au Chili

Il est cité comme témoin dans des enquêtes sur des crimes de guerres par des juges au Chili et en Espagne, au sujet du coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili. De passage à Paris le 28 mai 2001, il reçoit la visite au Ritz de la brigade criminelle qui lui remet une convocation. Invité à comparaître au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, Henry Kissinger quitte la France le lendemain. Kissinger n'a pas été déféré au juge et l'ambassade américaine l'invite à s'adresser au département d’État des États-Unis. 

Guerre du Viêt Nam

Plusieurs essais lui reprochent la première phase du bombardement secret du Cambodge par les États-Unis, de 1969 à 1975, lors de la guerre du Viêt Nam. Certains, comme le Centre de Recherche sur la Globalisation, lui ont imputé la mort de 200 000 personnes. Des convois nord-vietnamiens empruntaient la « piste Ho-Chi-Minh », à travers des forêts cambodgiennes peu peuplées, pour ravitailler le Viêt-Cong au sud Viêt Nam. Les Américains, en guerre contre le Viêt-Cong, bombardèrent ces convois lors de leur passage illégal à travers le Cambodge.

Pour la seule année 1973, l’aviation américaine a largué davantage de bombes sur le centre du Cambodge que sur le Japon pendant toute la Seconde Guerre mondiale. D'après les services de renseignement américain, ces bombardements massifs et leurs conséquences sur la population cambodgienne ont permis aux Khmers rouges de recruter nombre de nouveaux combattants. 

Invasion du Timor oriental

On lui a reproché son soutien formel au président indonésien Suharto durant l'invasion du Timor oriental par l'Indonésie qui a provoqué 200 000 morts. 

Kissinger Henry
Publications

Originales en anglais

  • 1957 : A World Restored: Metternich, Castlereagh and the Problems of Peace, 1812-22 (ISBN 0-395-17229-2) (thèse de doctorat).
  • 1957 : Nuclear Weapons and Foreign Policy, 1984 (ISBN 0-86531-745-3).
  • 1961 : The Necessity for Choice: Prospects of American Foreign Policy (ISBN 0-06-012410-5).
  • 1965 : The Troubled Partnership: A Re-Appraisal of the Atlantic Alliance (ISBN 0-07-034895-2).
  • 1969 : American Foreign Policy: Three essays (ISBN 0-297-17933-0).
  • 1979 : The White House Years, National Book Award, History (ISBN 0-316-49661-8).
  • 1981 : For the Record: Selected Statements 1977–1980 (ISBN 0-316-49663-4).
  • 1982 : Years of Upheaval (ISBN 0-316-28591-9).
  • 1985 : Observations: Selected Speeches and Essays 1982–1984 (ISBN 0-316-49664-2).
  • 1994 : Diplomacy (ISBN 0-671-65991-X).
  • 1999 : Years of Renewal (ISBN 0-684-85571-2).
  • 1999 : Kissinger Transcripts: The Top Secret Talks With Beijing and Moscow (Henry Kissinger, William Burr) (ISBN 1-56584-480-7).
  • 2001 : Does America Need a Foreign Policy?: Toward a Diplomacy for the 21st century (ISBN 0-684-85567-4).
  • 2002 : Vietnam: A Personal History of America's Involvement in and Extrication from the Vietnam War (ISBN 0-7432-1916-3).
  • 2003 : Crisis: The Anatomy of Two Major Foreign Policy Crises: Based on the Record of Henry Kissinger's Hitherto Secret Telephone Conversations (ISBN 0-7432-4910-0).
  • 2011 : On China, New York, Penguin Press, 2011 (ISBN 978-1-59420-271-1).
  • 2014 : World Order, New York, Penguin Press, 2014 (ISBN 978-1594206146).

Traduites en français

  • Le Chemin de la paix [« A World Restored: Metternich, Castlereagh and the Problems of Peace, 1812–22 »], t. 1, Denoël, 1972, 441 p.
  • À la Maison-Blanche, 1968-1973 [« The White House Years »], t. 1, Fayard, 1979 (ISBN 978-2213008172).
  • À la Maison-Blanche, 1968-1973 [« The White House Years »], t. 2, Fayard, 1979 (ISBN 978-2213008257).
  • Les Années orageuses [« Years of Upheaval »], t. 1, Fayard, 1982 (ISBN 978-2213011486).
  • Les Années orageuses [« Years of Upheaval »], t. 1, Fayard, 1982 (ISBN 978-2213011875).
  • DiplomatieDiplomacy »], Fayard, 1996, 860 p. (ISBN 978-2213597201).
  • Les années de renouveau : Le dernier volume des mémoires [« Years of Renewal »], Fayard, 2000, 1047 p. (ISBN 978-2213607528).
  • La Nouvelle Puissance Américaine [« Does America Need a Foreign Policy?: Toward a Diplomacy for the 21st century »], Fayard, 2003, 386 p. (ISBN 978-2213615462).
  • Sortie de crise : Kippour 1973, Vietnam 1975 [« Crisis: The Anatomy of Two Major Foreign Policy Crises »], Fayard, 2005, 547 p. (ISBN 978-2213624075).
  • De la ChineOn China »], Fayard, 2012, 576 p. (ISBN 978-2213655062).
  • L’Ordre du monde, Fayard, 2016, 400 p. (ISBN 978-2213685120).

Article Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Kissinger

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