Manèges

Publié le par Yves Allégret

Manèges est un film français réalisé par Yves Allégret, sorti en 1950. Dora a été victime d'un grave accident de voiture. A son chevet, Robert, son mari, éperdu d'amour et d'inquiétude, apprend de la bouche de sa belle-mère que sa chère épouse l'a toujours méprisé, n'a jamais cessé de lui jouer la comédie de l'amour, l'a trompé sans scrupule et sans retard, a toujours rêvé de le quitter et n'est restée à ses côtés que pour profiter de son compte en banque. Elle-même, sa belle-mère, l'a d'ailleurs fermement soutenue dans cette entreprise sournoise... 

 

Manèges d'Yves Allégret

Manèges d'Yves Allégret

Fiche technique

  • Réalisation : Yves Allégret
  • Scénario, adaptation et dialogues : Jacques Sigurd
  • Découpage : Yves Allégret
  • Assistant réalisateur : Paul Feyder, Julien Derode
  • Images : Jean-Serge Bourgoin
  • Opérateur : Henri Tiquet, assisté de Rodier
  • Son : Jean Calvet, Jacques Carrère
  • Décors : Auguste Capelier, assisté de Claude Kilian
  • Maquettes : Alexandre Trauner
  • Montage : Maurice Serein, assisté de Mme Girardin
  • Régisseur général : Henry Jacquillard, assisté de Raymond Favre
  • Régisseur ensemblier : Maurice Barnathan
  • Script-girl : Suzanne Bon
  • Maquillage : Karabanoff
  • Photographe de plateau : Sam Levin
  • Production : Les Films Modernes, Discina
  • Chef de production : Émile Nathan
  • Directeur de production : Ludmilla Goulian
  • Tournage aux studios de Neuilly et Franstudio de Saint-Maurice
  • Tirage : Laboratoire Lianofilm, Système sonore Western Electric
  • Genre : Film dramatique
  • Pellicule 35 mm, Noir et blanc
  • Durée : 90 min
  • Première présentation le 25/01/1950
  • Visa d'exploitation : 8406

Distribution

Télérama - Critique du 11/08/2007 - par Jacques Siclier

Dora, victime d'un accident de la circulation, gît, inconsciente, sur un lit de clinique. Robert, son mari, est à son chevet, effondré. Sa belle-mère arrive. Croyant Dora mourante, elle révèle à Robert comment il a été dupé. Troisième volet d'une trilogie très noire après Dédée d'Anvers et Une si jolie petite plage, Manèges est aussi un film terriblement misogyne. Le réalisateur, alors marié à Simone Signoret, et le scénariste-dialoguiste Jacques Sigurd y règlent pas mal de comptes avec les femmes. Leurs deux films précédents allaient déjà loin en ce sens, à travers le réalisme psychologique très sombre qu'ils avaient créé ensemble après guerre, succédant au réalisme poétique de Prévert et Carné

Mais, dans cette trilogie, Manèges occupe une place à part par son mode de narration original et fort audacieux. L'histoire est racontée de façon différente selon le point de vue de Robert, craignant de perdre Dora, et celui de la belle-mère, bourgeoise entremetteuse. Bernard Blier tenait, ici, un grand rôle dramatique. Le talent de Simone Signoret résiste au traitement que lui a fait subir le cinéaste. Même profondément antipathique dans son rôle, l'actrice est admirable. Quant à Jane Marken, c'est une mégère, une harpie vulgaire au rire d'hyène, un monstre, moralement et physiquement. Quel talent ! Jacques Siclier

Publié dans Films

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