Vallette d'Osia Michel

Publié le par Roger Cousin

Vallette d'Osia MichelNé en 1926, issu d'une lignée d'officiers, fils du général Jean Vallette d'Osia, aîné de huit enfants, il aura sept enfants et de nombreux petits-enfants. Il entre au Prytanée national militaire en 1942 et doté du matricule 4042B.

Son père, qui prépare dès 1940 l’entrée en résistance du 27e BCA, lui fait promettre de ne le rejoindre qu’après avoir passé le concours de Saint-Cyr ; ainsi, en juillet 1944, âgé de 18 ans, il s’engage au bataillon des Glières qui se reconstitue et connaît dans ses rangs son baptême du feu. Admis à Cherchell, il rejoint ensuite le 13e BCA en partance pour l’Autriche : il s’y forge une forme d’athlète qui le servira dans ses opérations futures.

En 1947 il est breveté parachutiste et part en Indochine. Affecté au 1er RCP, il se distingue rapidement au cours de nombreuses opérations et rejoint Bigeard qui a besoin d’officiers parachutistes pour créer l’ossature du 3e Thaï. « Sur le Song Ma, au sud à Muong Hung, j'ai eu la chance de recevoir le lieutenant Vallette d'Osia, fils de général, solide comme un roc, toujours prêt à en découdre... à freiner plutôt qu'à pousser. » (général BIGEARD, Pour une parcelle de gloire)

Commandant de compagnie à 24 ans, il acquiert rapidement un sens exceptionnel du terrain par ses déplacements permanents dans sa zone d’action où il a des responsabilités civiles et militaires. Il est affecté en 1952 au 8e BCP comme officier renseignement puis prend rapidement le commandement de la 16e compagnie à la tête de laquelle il s’illustre jusqu’en 1954. Blessé trois fois, il revient d’Indochine dix fois cité, chevalier de la Légion d’honneur et plus jeune capitaine de France.

Il prend de nouveau le commandement d’une compagnie, cette fois au 11e choc, puis réussit le concours de l’école d’état-major, ce qui l’amène à participer au montage de l’opération de Suez (1956). Il est alors envoyé en Algérie, et s'y distingue par son sens de la manœuvre à l’état-major de la 10e DP puis à la 2e compagnie du 14e RCP (où il est relevé par le capitaine Rolin). Il en revient avec une nouvelle blessure et deux citations, pour prendre le commandement d’une compagnie d’élèves polytechniciens. Brillamment admis à l’école de guerre, où il présente notamment ses réflexions sur la guerre contre-révolutionnaire, il démissionne à sa sortie en 1963, par fidélité à la devise familiale qu’il a faite sienne : « Honneur passe honneurs ». Mais il continue ensuite à servir son pays, au cours de multiples périodes de réserve et comme instructeur des élèves ORSEM.

Après sa carrière militaire, il a travaillé dans le BTP avant de prendre une retraite active, notamment par son engagement dans le scoutisme. Il était connu sous le nom de « chef Michel » chez les scouts d'Europe (FSE) dont il a créé la branche Lorraine en 1978. Il fut notamment commissaire de la province Lorraine et chef de groupe de la 1° Nancy. À la même époque, il fut le cofondateur du pèlerinage sur les pas de sainte Jeanne d'Arc de Domrémy à Vaucouleurs et le président des AFC de Nancy.

Par ailleurs, il était particulièrement engagé dans le combat en faveur des catholiques des anciens pays communistes par le biais de l'Aide à l'Église en détresse (AED) et la cause des chrétiens du Moyen Orient. Il meurt à 83 ans, au terme d’une vie marquée par une carrière d’une exceptionnelle densité, le colonel Michel Vallette d’Osia a été enterré le 29 septembre 2009, en la fête de Saint Michel, patron des parachutistes. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures et de la croix de la Valeur militaire, il a reçu douze citations dont trois à l'ordre de l'armée, son nom restera indissociable de la grande épopée des parachutistes.

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