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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Massacre de Ballersdorf

Wagner GustavLe massacre de Ballersdorf s'est situé le 12 février 1943 en Alsace par les nazi sur 18 jeunes Français réfractaires à l'incorporation dans l'armée allemande. C'est dans le Sud de l'Alsace, plus près de la Suisse, que l'incorporation de force rencontra l'opposition la plus violente. Fuir par les Vosges était risqué puisqu'au-delà on se retrouvait en territoire occupé où les Allemands pouvaient encore agir, une fois franchie la frontière suisse on était à l'abri.

Dès le 7 juillet 1942, avant l'annonce de sa décision, le Gauleiter Wagner avait déjà pris une ordonnance contre ce qu'il appelait « l'émigration illégale hors d'Alsace ». « Les biens des évadés, annonçait-on, seront confisqués et leurs parents et ceux qui vivent avec eux seront transplantés en Allemagne ! » Mais cela n'empêcha pas des fuites puisque le 16 septembre 1942 il institua le long de la frontière suisse une zone interdite (Sperrbezirk) de trois kilomètres, élargie encore le 10 décembre suivant.

Après Stalingrad et l'incorporation de nouvelles classes le 31 janvier 1943 le mouvement s'intensifie et le 10 février 1943, ce sont 182 réfractaires qui arrivent à passer en Suisse. Le lendemain 86 autres les suivent. Mais ces désertions exaspèrent les Allemands qui redoublent de vigilance et, le surlendemain, un groupe de 19 jeunes gens partis pour la plupart de Ballersdorf se heurte à des gardes-frontières entre Bisel et Seppois-le-Bas, des coups de feu sont échangés au cours desquels un policier allemand est tué.

Trois jeunes qui sont pris sont immédiatement fusillés. Les autres s'enfuient, mais sont arrêtés dès le lendemain chez eux et treize d'entre eux sont fusillés le 16 février au Struthof après un jugement sommaire, un autre les suivra un peu plus tard, il n'y aura en définitive qu'un seul survivant qui aura réussi à se cacher puis à passer en Suisse. Dès le 15 février, toutes les familles des fusillés furent incarcérées au camp de Schirmeck, puis plus tard transplantées en Allemagne comme travailleurs forcés.


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