Jeu de Paume

Publié le par Mémoires de Guerre

Le Jeu de paume est un lieu d'exposition d'art contemporain consacré à l'image et à la photographie d'une superficie de 1 200 m2 situé dans le jardin des Tuileries, à l’extrémité occidentale de la terrasse des Feuillants, place de la Concorde, à Paris.

Jeu de Paume

Historique

Bâtiment

Le Jeu de paume est un bâtiment de 80 mètres de longueur et 13 mètres de largeur (pour une hauteur sous plafond dans la plupart des salles de 4,50 mètres) qui possède une surface totale de 2 754,50 m2 pour une surface d’exposition de 1 137 m2 répartis en neuf salles sur trois niveaux et 420 mètres linéaires de cimaises. 

De la construction à la Seconde Guerre mondiale

Le bâtiment est construit à l'angle nord-ouest du jardin des Tuileries en 1861 sous le règne de Napoléon III, afin d'abriter des courts de jeu de paume (ancêtre du tennis), devenant ainsi, en en reprenant le plan, le pendant du bâtiment situé à l'angle sud-ouest, une orangerie servant alors à accueillir les orangers du jardin des Tuileries pendant l'hiver et qui devient par la suite le musée de l'Orangerie. À partir de 1909, le bâtiment est consacré à des expositions d'art, en relation avec le Louvre et le musée de l'Orangerie (« Cent portraits de femmes des écoles anglaise et française du XVIIIe siècle » en 1909, Carpeaux en 1912, etc.). À la fin du XIXe siècle, le musée du Luxembourg s'ouvre aux écoles étrangères et cette section devient finalement assez importante pour constituer un musée indépendant au Jeu de paume en 1922. 

À partir de cette date et jusqu'à son transfert au musée national d'Art moderne du Palais de Tokyo en 1947, le musée du Jeu de paume présente les collections des écoles étrangères contemporaines, complétées par une trentaine d'expositions consacrées à l'art moderne d'un pays, sous le patronage de celui-ci, ou à un artiste, même si elles témoignent du renouveau de la figuration avant de s'ouvrir progressivement aux tendances plus contemporaines et si quelques expositions d'art ancien perdurent, comme « Rubens et son temps » ou « Marie-Antoinette » en 1936 et 1937. En mai-juillet 1923, est ainsi présentée l'« Exposition de l'art belge ancien et moderne », puis des expositions monographiques : de l'espagnol José Maria Sert en juin-juillet 1926 au chinois Tchang Shan Tse en mars 1939. Lors de l’Exposition internationale de 1937, le musée privilégie l'avant-garde internationale contemporaine en présentant l'exposition « Origines et développement de l'art international indépendant », du 30 juillet au 31 octobre 1937, organisée par un comité comprenant Jean Cassou, Henri Matisse, Georges Braque, Pablo Picasso ou Fernand Léger.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les collections du musée furent mises à l'abri au château de Chambord le 1er septembre 1939. Le bâtiment évacué est alors réquisitionné et les œuvres confisquées d'artistes juifs et d'autres œuvres volées par les nazis y sont stockées ou y transitent avant de partir pour l'Allemagne. Sous l'Occupation, Hermann Goering s'y rend fréquemment pour faire son marché et l'ensemble des équipes de l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg y travaille jusqu'à la libération de Paris, en 1944. Le travail phénoménal d'inventaire de Rose Valland, simple attachée de conservation, est transmis au directeur des Musées nationaux Jacques Jaujard (1895-1967) et permet dès la Libération de lancer une gigantesque recherche des œuvres d'art volées par les nazis à travers le monde. 

La galerie nationale du Jeu de paume

De 1947 jusqu'en 1986, date de l'ouverture du musée d'Orsay, la galerie du Jeu de paume présente les tableaux des impressionnistes. Après son réaménagement par Antoine Stinco qui l'agrémente d'un escalier suspendu, la galerie rouvre en 1991 à l'initiative de Jack Lang, devenant la galerie nationale du Jeu de paume. Le nouveau lieu est alors consacré à l'art moderne et contemporain sous toutes ses formes. 

Depuis 2004, Centre d'art de l'image des XXe et XXIe siècles

En 2004, il devient un centre d'art dédié à la diffusion de l'image des XXe siècle et XXIe siècle (photographie, cinéma, vidéo, installation, Net.art). Le Jeu de Paume est issu de la fusion de trois associations consacrées à la photographie et à l'art contemporain (la galerie nationale du Jeu de paume, le Centre national de la photographie et Patrimoine photographique). LA nouvelle association subventionnée par le ministère de la Culture et bénéficiant du soutien de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, est présidée par Alain-Dominique Perrin. Début 2019, le Jeu de paume est dirigé par Quentin Bajac qui succède à Marta Gili (octobre 2006-octobre 2018) et à Régis Durand (avril 2004-septembre 2006). Jusqu'en 2009, l'association dispose d'un autre site pour organiser ses expositions, l'hôtel de Sully, no 62, rue Saint-Antoine. En substitution, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a annoncé lors des Rencontres d'Arles en 2011 que le Jeu de paume disposerait d'un espace de 650 m2 dans l'hôtel de Nevers, rue de Richelieu, pour y programmer des expositions historiques. Ce projet a été abandonné en 2012 pour des raisons budgétaires par la ministre de la Culture Aurélie Filipetti

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