Hielscher Friedrich

Publié le par Roger Cousin

Friedrich Hielscher (né le 31 mai 1902 à Plauen/Vogtland, mort le 6 mars 1990 à Furtwangen) fut un journaliste, essayiste et idéologue politique allemand nationaliste révolutionnaire. Hielscher naquit en 1902 de l'union de Gertrud Hielscher, née Erdmenger, et de Fritz Hielscher, marchand de textile. Baptisé Fritz Johannes, il changea par la suite de prénom pour s'appeler successivement Hans Friedrich puis enfin uniquement Friedrich. Il grandit à Guben, en Niederlausitz.

Friedrich Hielscher

Friedrich Hielscher

Après avoir quitté l'école secondaire de Guben en 1919, il s'engagea, comme volontaire, dans les Freikorps qui, revenus du Baltikum, combattaient alors les Polonais de Haute-Silésie. Un an plus tard, en 1920, il quitte son unité refusant de participer au putsch de Kapp. À partir de cette année 1920 il s'engagea dans des études de droit à Berlin.

En 1926 il publia son premier essai intitulé Kampfschrift für deutsche Nationalisten dans le magazine national révolutionnaire Neue Standarte-Arminius d'Ernst Jünger. Déjà avant la nomination d’Hitler comme chancelier, il transforme son église en groupe clandestin d’opposition au régime qui risque de s’établir. Début 1933, son domicile est perquisitionné par la police politique aux ordres du nouveau régime et ses publications sont interdites. Il encourage des disciples de son église libre à travailler dans différentes instances du système afin de l’infiltrer.

Son disciple Wolfram Sievers, secrétaire général de l'Ahnenerbe, réussit à le charger de missions fictives pour cet organisme, missions qui lui permettent entre autres de porter secours à des juifs persécutés. Visite dans le Ghetto Litzmannstadt. Les relations de son disciple, Gerhard von Tevenar, agent de l’Abwehr en relation avec des indépendantistes irlandais et bretons, lui permettent de cacher un adhérent de son église, le peintre Fritz Heinsheimer, en danger de mort à cause de son origine juive, chez des nationalistes bretons à Ploumilliau. Il participe donc aux travaux de l'Ahnenerbe tout en restant opposé au régime national-socialiste. En 1944, le 2 septembre, il est arrêté par la gestapo qui le soupçonne d'avoir un lien avec des membres de l'opération Walkyrie, son nom ayant été trouvé inscrit sur des documents. L'intervention de Wolfram Sievers lui permit d'échapper à la gestapo. Rédacteur dans diverses revues, Friedrich Hielscher fut une des figures des milieux du nationalisme révolutionnaire de l'Allemagne d'avant-guerre.

Lors du procès des médecins à Nuremberg, Hielscher intervint en tant que témoin, afin de plaider en faveur de Wolfram Sievers, affirmant que celui-ci faisait partie de son groupe de résistance clandestine. En dépit de ce témoignage ce dernier fut tout de même condamné à mort. Cette défense de Sievers et son concept de résistance clandestine fondée sur l'infiltration des organisations de l'état national-socialiste valurent à Hielscher diverses critiques. Après l'exécution de Sievers, Hielscher se retira de la vie politique pour ne plus se consacrer désormais qu'à son groupe religieux.

Publié dans Journalistes

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