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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Glaeser Léo

Glaeser LéoLéo Glaeser, né le 11 novembre 1887, à Riga (aujourd'hui en Lettonie) et mort le 29 juin 1944 à Rillieux (alors dans l'Ain) fusillé par la milice française, est un avocat français, un résistant français investi dans le Comité Amelot et une victime de la Shoah. Le rapport no 814 de la gendarmerie de Sathonay du 4 novembre 1944 situe son domicile au 15, rue Thérèse à Paris. Fils d'Esther Jacobson et de Moshé Peretz Glaeser, Léo Glaeser quitte Riga vers 1905-1906 (probablement pour raisons politiques) en compagnie de son frère Victor Glaeser (1888-1970) et s'inscrit en 1906 en faculté de philosophie à Heidelberg. Il y reste peu de temps et quitte l'Empire allemand pour rejoindre Paris, où il s'établit en 1907 et où il suit une formation en droit qui le conduit à devenir avocat.

Avant-guerre, en 1937, il aurait participé à l'organisation du 20e congrès sioniste de Zurich3. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est membre du Comité de défense des JuifsNote 2 et surtout de la Fédération des sociétés juives de France (FSJF). Le 15 juin 1940, quelques membres de la FSJF se réunissent chez Léo Glaeser et créent le comité Amelot. En 1942, il est arrêté par la Gestapo. Il réussit toutefois à s'échapper et à rejoindre la Zone libre, s'établissant dans les régions de Grenoble et de Lyon. En Zone libre, il devient le secrétaire général du comité de défense des Juifs. Au cours de la journée du 28 juin 1944, les miliciens Lyonnais arrêtent un certain nombre de Juifs ensuite incarcérés impasse Catelin, (dans les locaux de la milice, à Lyon), parmi lesquels Léo Glaeser. Il est probable que Léo Glaeser ait été arrêté en raison de sa judaïté et non à cause de ses activités de résistance au sein du comité Amelot. Ces arrestations seraient des représailles à l'assassinat du secrétaire d'État à l'Information de Vichy Philippe Henriot, assassiné par des résistants (s'étant fait passer pour des miliciens), à Paris, le 28 juin 1944.

Le 29 juin 1944 au matin, Henri Gonnet un milicien aux ordres de Touvier, fait sortir5 sept prisonniers juifs5 de la cellule, dont Léo Glaeser. Ils sont emmenés dans une camionnette au cimetière de Rillieux où ils sont fusillés vers 5h30 du matin. Après le procès TouvierPaul Touvier est condamné pour complicité de crimes contre l'humanité pour les faits survenus à Rillieux, son fils Henri Glaeser (qui était plaignant avec son frère Georges, et donc partie civile), déclare le 21 avril 1994 : « Je crois que c'est un jugement mérité, il y a les mêmes stigmates à Rillieux qu'à Auschwitz, le mensonge, le délire, la torture: c'est certainement un procès pour l'Histoire. » Il était marié avec Marguerite Goulouboff (1892 - 1950), avec laquelle il eut deux enfants : le mathématicien Georges Glaeser et le cinéaste Henri Glaeser.

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