Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
D’origine bretonne, Yves Furet voit le jour le 27 février 1916 à Saint-Mandé en région parisienne. Juste après sa naissance, sa mère chanteuse lyrique, meurt de la grippe espagnole.
Son père, un violoncelliste qui deviendra chef d’orchestre à la Comédie Française, confie le petit Yves à ses beaux-parents. Il grandit à Lille, puis il suit la voix paternelle et entre au
Conservatoire de Paris pour ce perfectionner au violoncelle. À dix-neuf ans, avec le soutien de Albert Lambert comédien au Français, il suit les cours préparatoires de la Maison de Molière. Il en
sortira avec un deuxième prix.
À la fin des années trente, Yves Furet fonde les «Cours Furet» avec son ami Georges Rollin. En 1942, le jeune comédien devient pensionnaire de la Comédie Française. L’année suivante, il est un
excellent Scapin dans la pièce de Molière mise en scène par Jean Dasté et André Barsacq. Pendant l’occupation allemande, il travaille à «Radio paris» principale station d’émissions de propagande
nazie pendant la guerre, ce qui lui vaudra son renvoi du Français en 1944. Des années plus tard, il reviendra sur la scène du prestigieux théâtre pour être de la distribution de plusieurs œuvres
du répertoire classique, parmi lesquelles «Le barbier de Séville» de Beaumarchais et «Le balcon» de Jean Genet. Parallèlement, Yves Furet se produit à travers la France dans des pièces, telles
que: «Les derniers seigneurs» au Théâtre Edouard VII en 1947, «Amphitryon» au Célestins de Lyon en 1962 et «Tartuffe» au festival de Pazenas en 1973. Dans «La vie parisienne» d’Offenbach, donnée
pendant les années 1958 et 1959, au Théâtre du Palais Royal par la compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, Yves prouve qu’il est aussi un chanteur confirmé. Sa passion pour la scène
est à l’origine des fameux cours d’art dramatique du «Théâtre Yves Furet» puis du «SEAD» (Studio d’Entraînement à l’Art Dramatique), qui verrons passer notamment: Michel Sardou, Roland Giraud,
André Badin et Michel Melki.
Pour le cinéma, Yves Furet débute en 1940 avec un petit rôle dans «La loi du printemps» aux côtés de Huguette Duflos, Alice Field, Pierre Renoir et son camarade Georges Rollin. Pendant
l’occupation, il joue des rôles de premier plan dans «Vie privée» (1941) avec Marie Bell, «Le loup des Malveneur» (1942) avec Madeleine Sologne, «L’ange de la nuit» (1942) avec Michèle Alfa et
«Premier de cordée» (1943) avec Irène Corday, Andrée Clément, André Le Gall, Jean Davy, Louis Seigner, Roger Blin et Jacques Dufilho. Après la libération, Yves interprète le détective Roland
Gauthier dans quatre courts-métrages et un long («La femme en rouge» - 1946) produits par Louis Cuny, sans grand succès. En 1947, il est le partenaire de Gaby Morlay dans «Le village perdu», puis
incarne Jérôme Fandor dans «Fantômas contre Fantômas» (1948) de Robert Vernay. Par la suite, il ne tourne que dans une dizaine d’œuvres cinématographiques jusqu’à «Furia à Bahia pour OSS 117» de
André Hunebelle en 1964.
Yves Furet est aussi un chanteur de charme qui enregistre plusieurs disques. Il travaille à la postsynchronisation de productions étrangères, il est ainsi la voix française de Tyrone Power, Bob
Hope, Kirk Douglas, Laurence Olivier et Gene Kelly dans plusieurs de leurs films, mais l’essentiel de sa carrière reste malgré tout consacré à la scène. Artiste aux multiples talents, Yves Furet
s’éteint discrètement le 27 avril 2009 à Paris. Il avait quatre-vingt-treize ans.
Filmographie
Cinéma
Courts-métrages
Voxographie