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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Bedouce Albert

Bedouce AlbertAlbert Bedouch, dit Albert Bedouce, né le 8 janvier 1869 à Toulouse et mort le 4 août 1947 à Paris), est un homme politique socialiste français d'origine basque, ayant exercé sous la IIIe République. Athée et anticlérical affirmé, il était franc-maçon. Il a été le premier maire socialiste de Toulouse. Conseiller municipal de Toulouse de 1896 à 1906, de 1912 à 1919, puis de 1925 à 1939. Maire de Toulouse du 22 février 1906 au 4 octobre 1906 (Premier maire socialiste de la ville, il renonce "à regret" à la Mairie pour être député). Député socialiste de la Haute-Garonne de 1906 à 1919 et de 1924 à 1940. Ministre des Travaux publics dans le gouvernement de Front populaire du 5 juin 1936 au 21 juin 1937. Ministre des transports du Ministère des Transports et de l'Équipement : 4 juin 1936 - 22 juin 1937.

Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) : de ses débuts jusqu'en 1945. Parti socialiste démocratique : 24 août 1945 jusqu'à sa mort, le 4 août 1947. Il est candidat malheureux à l'élection de la présidence de la République en 1939, battu par Albert Lebrun, le 5 avril 1939. Le 10 juillet 1940 est soumise à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire la réunion de la Chambre des députés et du Sénat, une proposition de révision de la Constitution permettant d'attribuer les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain, président du Conseil. Sur 649 suffrages exprimés, 569 approuvent, dont Albert Bedouce.

Ayant apporté son soutien au maréchal Pétain, Bedouce est exclu de la SFIO à la Libération. Il participe alors à la création du Parti socialiste démocratique le 24 août 1945 aux côtés de Paul Faure, l'ancien secrétaire général de la SFIO, Émile Berlia, proche d'Albert Bedouce, et Antoine Ellen-Prévot (eux-aussi exclus pour les mêmes raisons). Réunis, ils animent la fédération départementale du PSD. La Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes, surtout connue sous son acronyme SEITA, était un groupe français du secteur du tabac. Cette ancienne entreprise publique fut fondée en 1926, sous la présidence de Raymond Poincaré et sous le nom de "Service exploitation industriel du tabac" (SEIT), et rattachée à la "Caisse autonome d'amortissement", cette dernière dont l'inventeur authentique est Albert Bedouce.

Il reprenait les attributions du monopole des tabacs rétabli en 1811 par Napoléon Ier. En 1935, le service absorbe le monopole des allumettes, exploité alors par une régie d'état et devient ainsi la SEITA. Celle-ci contrôlera alors 22 Manufactures des tabacs répartis sur l'ensemble du territoire national. Les réformes de 1959 et 1961 lui confèrent la qualité d'Établissement public à caractère industriel et commercial. Il fonde avec Vincent Auriol (16e président de la République française), Le Midi socialiste1. Créé en 1908, ce quotidien a eu une réelle influence dans la vie politique régionale du début du XXe siècle, du fait de la personnalité de certains de ses collaborateurs : Vincent Auriol, Jean Jaurès, Alexandre Varenne, Paul Ramadier… Outre l’édition toulousaine, il comprenait une vingtaine d’éditions locales couvrant les actuelles régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, et plus partiellement le Limousin, l’Aquitaine et l’Auvergne.

Pendant son mandat à la mairie de Toulouse, il impose en 1929 l'emploi de boîtes à ordures, à l'instar du préfet de Paris, Eugène-René Poubelle. Ces récipients en métal galvanisé sont aussitôt baptisés bedoucettes par le peuple toulousain. Ils remplacent les ébelotières, caisses en bois à anse servant au même usage, décrétées par le maire Henri Ebelot (1831-1902). La bedoucette est également une pièce de cinq francs, chère aux collectionneurs. Elle a été fabriquée en 1933 uniquement. Cette pièce fut surnommée bedoucette du nom d'Albert Bedouce, membre influent de la Commission des Finances de l'époque. Elle a circulé jusqu'en 1937.

Albert Bedouce est initié en 1904 à la loge L’Harmonie sociale. Le nom Bedouch trouve ses toutes premières origines au Pays basque. Cependant, ce nom est aujourd'hui couramment porté dans le sud-ouest français, du Pays basque jusqu'aux environs de la Haute-Garonne. Albert Bedouce a eu plusieurs enfants, dont l'aîné, Raymond Bedouce, connu pour avoir grandement participé à la prospérité du port des Issambres, quartier le plus au sud de la commune de Roquebrune-sur-Argens dans le Var. Il repose aujourd'hui dans le cimetière roquebrunois, avec son épouse. Albert Bedouce a notamment rencontré dans les années 1890, Étienne Billières (maire de Toulouse du 15 mai 1925 à février 1935) chez "Sirven", entreprise toulousaine d'arts graphiques, où ce premier était secrétaire du patron. Albert Bedouce a ainsi formé Étienne Billières dans de nombreux domaines tout en l'initiant à la politique.

On peut également rajouter qu'Albert Bedouce est l'homme qui a présenté Jules Guesde à Jean Jaurès, le dimanche 27 mars 1892 à Toulouse. Treize ans plus tard, Jaurès et Guesde, malgré leurs différences, participeront à la création d'un mouvement socialiste unifié, la SFIO. A Toulouse, il existe "l'Avenue Albert Bedouce".


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