Albert Ier de Belgique

Publié le par Roger Cousin

Albert Ier, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha et héritier présomptif de la couronne (1905-1909) est né à Bruxelles le 8 avril 1875. Il fut le troisième roi des Belges à partir du 23 décembre 1909, à la mort de son oncle Léopold II. À partir de la Première Guerre mondiale, il fut surnommé le Roi Soldat ou le Roi Chevalier. Passionné d'alpinisme et auteur de diverses ascensions importantes, il mourut d'un accident d’escalade à Marche-les-Dames le 17 février 1934.

Albert Ier de BelgiqueAlbert Ier de Belgique

Il était le fils du prince Philippe, comte de Flandre (le frère de Léopold II) et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen. Le 2 octobre 1900, il épousa Élisabeth, duchesse en Bavière, fille du duc Charles-Théodore en Bavière et de Marie-José de Bragance (maison de Wittelsbach), princesse de Belgique, reine des Belges (à partir de 1909 et par courtoisie jusqu'à sa mort en 1965), dont il eut trois enfants : Léopold (futur Léopold III), prince de Belgique, duc de Brabant, né en 1901. Charles-Théodore, prince de Belgique, comte de Flandre, régent du royaume de 1944 à 1951, né le 10 octobre 1903 et mort le 1er juin 1983. Il aurait épousé le 14 septembre 1977, Jacqueline Peyrebrune mais il n'y a aucune trace de ce mariage. Marie-José, princesse de Belgique, reine d'Italie (1946), née le 4 août 1906 et morte le 27 janvier 2001. Elle épousa Umberto de Savoie (15 septembre 1904 - 18 mars 1983), prince d'Italie, roi d'Italie. Elle devint alors reine d'Italie durant seulement un peu plus d'un mois (du 9 mai 1946 au 13 juin 1946), ce qui lui donna le surnom de « Reine de Mai ».

Albert Ier portait les titres de prince de Belgique, de duc de Saxe, de prince de Saxe-Cobourg-Gotha et, après son accession au trône en 1909, de roi des Belges. Après la Première Guerre mondiale (1914-1918), il ne porta plus les titres duc de Saxe et prince de Saxe-Cobourg-Gotha, qui étaient d'origine allemande. Toutefois ces titres sont encore présents sur certains actes officiels (actes de naissance et de décès, par exemple). Il devient l'héritier présomptif de la couronne en 1905 à la suite des décès de son cousin le prince Léopold, fils unique du roi Léopold II, en 1869, puis de son frère aîné le prince Baudouin en 1891 et enfin de son père le prince Philippe en 1905. En 1891, le prince Albert entre à l'École royale militaire. L'année suivante, il devient sous-lieutenant au régiment des grenadiers. De 1893 à 1909, le prince Albert est sénateur de droit et prononce des discours sur l'amélioration de l'infrastructure navale, ferroviaire et routière du pays. En 1898, il fait un voyage aux États-Unis.

Le prince Albert et la future reine Élisabeth s'étaient rencontré en 1897 à Paris, lors de l'enterrement de la duchesse d'Alençon, morte tragiquement dans l'incendie du Bazar de la Charité. Quelques mois plus tard le jeune prince osait faire sa demande en mariage : « Croyez-vous que vous pourriez supporter l'air de la Belgique ? ». Les noces furent célébrées en 1900. L'acte par lequel Léopold II approuva ce mariage ne porte aucun contreseing ministériel, contrairement à ce qui était prévu par les articles 60 et 64 de la constitution, et en janvier 1910, après l'accession au trône d'Albert, un avocat gantois, Alfons Jonckx, avança la thèse que de ce fait, le prince Albert était déchu de ses droits au trône. Dans Le Soir du 6 janvier, Auguste Beernaert reconnut qu'il y avait en effet eu « une violation théorique de la lettre de la constitution », mais l'affaire fut vite oubliée. Albert et Élisabeth s'installèrent dans un hôtel de la rue de la Science. Le couple, très rapidement parent de trois enfants, menait une vie simple, sans grand apparat. Cette image de bonheur familial sera un des piliers de la popularité d'Albert Ier. Ils fréquentaient peu le roi Léopold II, qui mourut la même année que le père de la princesse en 1909.

En 1906, Albert crée l'Œuvre royale de l'Ibis, une institution visant à améliorer l'instruction des orphelins de pêcheurs défavorisés. En 1909, il visite le Congo belge. Dans ses carnets de voyage, il critique violemment la politique d'exploitation de la colonie mise en place par son oncle Léopold II et exprime ses craintes face aux ambitions d'expansion britanniques. Le 23 décembre 1909, la foule présente à Bruxelles réserva un accueil particulièrement chaleureux au nouveau Roi. Albert Ier fut le premier souverain à prêter serment en français et en néerlandais. Durant les premières années de son règne, Albert Ier se cantonne strictement à son rôle constitutionnel. Il s'entoure de personnalités de tendance libérale, comme Jules Ingenbleek, son secrétaire, et Harry Jungbluth, le chef de sa maison militaire. Il tente également de rapprocher la monarchie du peuple, notamment en supprimant l'escorte armée qui le séparait de la foule et en autorisant les journalistes à l'accompagner dans ses déplacements. Le 28 avril 1910, le souverain inaugure l'Exposition internationale et universelle de Bruxelles et il la clôture le 18 octobre. Le 30 avril, il inaugure le Musée du Congo belge à Tervuren.

Le 8 novembre 1910, le roi renoue avec la tradition des discours du trône, abandonnée par Léopold II. À cette occasion, le roi à cheval et la famille royale traversèrent Bruxelles, sous les acclamations de la foule. Sur son parcours, des socialistes distribuèrent des tracts en faveur du suffrage universel. À son arrivée au Parlement, les députés socialistes crièrent : « Vive le suffrage universel ! » Le discours du roi porte sur l'encouragement des arts, le développement de l'enseignement, l'octroi de la personnalité civile aux universités libres, les pensions des mineurs et de vieillesse, la réforme des contrats de travail. Au printemps 1911, le roi et la reine entreprirent un séjour en Égypte. À son retour, le pays était en pleine agitation à la suite du dépôt d'un projet de loi sur l'enseignement, surnommée « loi du bon scolaire », par le gouvernement de Frans Schollaert. Le roi consulta le président de la Chambre Gérard Cooreman et les ministres d'État Auguste Beernaert et Charles Woeste. Le 6 juin, il eut un entretien assez houleux avec le chef de cabinet Frans Schollaert. Le 9 juin, le ministère remit sa démission. Le roi tente alors de confier les rênes du gouvernement à Henri Liebaert et à Gérard Cooreman, puis se tourne vers Charles de Broqueville.

En 1911, le roi s'opposa à une proposition de la France, qui suggérait à la Belgique de lui donner à bail la rive gauche du Congo sur plusieurs centaines de kilomètres, en échange de la reconnaissance de la souveraineté belge sur le Congo par le Royaume-Uni. En 1912, une société germano-britannique fut fondée dans le but de créer un chenal entre Stanley Pool et Matadi. Encore une fois, le roi intervint afin de sauvegarder les intérêts belges, en convoquant le ministre des Colonies, Jules Renkin. En janvier 1914, la Belgique demanda à la France d'entrer dans le capital de la société. En Europe, quand la tension augmenta, les pays commencèrent à conclure des alliances et à fourbir leurs armes. En 1913, le roi Albert se rendit en France (en avril) et en Allemagne (en novembre) pour insister sur la neutralité de la Belgique et pour les prévenir que s’ils violaient le territoire belge, le pays se défendrait. « Je suis Saxe-Cobourg, je suis aussi Orléans, mais je ne saurais oublier que je suis surtout belge ! » dit le roi à l'empereur allemand.

En août 1913, il impose avec l'aide du Premier ministre Charles de Broqueville l'autonomie du haut commandement de l'armée et, en novembre, le service militaire obligatoire pour tous par extension d'une loi signée par son prédécesseur Léopold II sur son lit de mort en 1909 et qui prévoyait un service militaire d'un fils par famille. Cette mesure fit passer le contingent de l’armée de 180 000 à 340 000 hommes. La même année, une grève générale est déclenchée en vue d'obtenir le suffrage universel. À cette occasion, une partie de la presse socialiste appellera le roi à intervenir en faveur de leur lutte (par exemple en dissolvant les chambres), mais le souverain n'agira pas. Avant la guerre, Albert Ier, chef d'État d'un pays neutre, fut appelé pour arbitrer des conflits internationaux, par exemple entre l'Italie et l'Uruguay et entre l'Allemagne et Haïti.

En 1914, la Grande Guerre éclate. Le 31 juillet en fin d'après-midi, trois jours après la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie, Albert Ier réclame devant le Conseil des ministres la mobilisation générale immédiate de l'armée, ce qu'il obtient grâce au soutien de Prosper Poullet et de Paul Segers. Le 2 août, l’Allemagne lance un ultimatum à la Belgique : l’empereur allemand Guillaume II réclame le libre passage de ses troupes, faute de quoi la Belgique serait considérée comme ennemie. Devant le Conseil des ministres, le roi déclare que l'ultimatum est inacceptable et qu'il faut se défendre. La décision de refuser l'ultimatum est prise conjointement par le roi et Charles de Broqueville. Le Conseil de la couronne se réunit peu après. Les discussions sont animées et plusieurs options sont envisagées par les ministres : laisser passer les Allemands, protester pour la forme ou résister. Finalement dans l'indignation générale et suivant les arguments de Jules Van den Heuvel, tous se rallient à l'avis du roi : résister à l'Allemagne et faire appel aux puissances garantes de la Belgique dès que les frontières seront violées. En même temps, dès les premiers jours d'août, le Congo belge est mis en état de se défendre par des transferts de fonds, par la mise en alerte de la Force publique africaine et par l'organisation de communications maritimes indépendantes de la Belgique permettant de maintenir des relations économiques entre le domaine colonial belge et le reste du monde, quelle que soit l'évolution de la guerre en Belgique. C'est le secrétaire général du ministère des colonies Pierre Orts qui, de Bruxelles, gère autoritairement la politique de défense de la Belgique en Afrique avec le soutien du roi.

Le 4 août, à 8 heures du matin, les Allemands pénètrent dans le territoire belge. La nouvelle n'est pas encore connue quand, à 10 heures, le roi, vêtu d'une tenue de général de campagne, traverse Bruxelles à cheval au milieu d'une foule enthousiaste et vient prononcer un discours devant le Parlement : « Un pays qui se défend s'impose au respect de tous, ce pays ne périt pas. J'ai foi en nos destinées. » Il est acclamé par l'ensemble des députés. La résistance de la Belgique et spécialement de son roi à l'envahisseur surprit une grande partie de l'Europe, notamment parce que les souverains belges étaient toujours considérés comme des « princes allemands ». Après son discours devant les chambres, le roi rejoint immédiatement le grand quartier-général et prend le commandement effectif de l'armée. L'armée belge résiste à l'attaque allemande, notamment par des combats menés par les troupes de campagne devant les forts de Liège.

L'armée belge retenait ainsi 150 000 soldats ennemis qui manquèrent au haut commandement allemand pour mener pleinement son offensive contre la France. Après avoir dû abandonner les forts de Liège et remporté une victoire à la bataille de Haelen, l'armée belge se retire à la fin août dans la place forte d'Anvers, réputée la plus forte d'Europe avec ses trois ceintures concentriques de forteresses. Au cours de trois sorties, les troupes de campagne s'appuyant sur les forts parviennent à tenir l'armée allemande en respect. Puis, pour échapper à l'encerclement, les renforts promis par le Royaume-Uni n'arrivant pas, le roi Albert ordonna la retraite. Certains auteurs, dont Marie-Rose Thielemans, avancent qu'à cette occasion le roi avait envisagé de capituler. Henri Haag affirme le contraire, en se basant sur une riche documentation. L’armée belge se retranche finalement derrière l’Yser, le 15 octobre. Elle y résistera quatre années aux côtés des Britanniques et des Français jusqu'à l'offensive victorieuse qui libérera la Belgique en 1918.

Pendant toute la guerre, le roi refusa de suivre le gouvernement belge à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre et resta à la tête de l’armée pour la diriger. Il établit son quartier-général à La Panne et visita fréquemment le front. En tant que commandant en chef de l'armée, il croyait pouvoir la diriger sous sa seule responsabilité, c'est-à-dire sans contreseing. En effet, l'article 68 de la constitution disait : « le roi commande les forces de terre et de mer, déclare la guerre, fait des traités de paix, d'alliance et de commerce […]. » Charles de Broqueville n'était pas du même avis et pensait qu'en tant que ministre de la Guerre il était responsable devant le pays des actes posés par le roi. Cette différence d'interprétation causa de fréquentes dissensions entre le chef de cabinet et l'état-major, voire avec le roi lui-même. Progressivement un modus vivendi s'établit : le roi prenait les décisions militaires en se passant du contreseing ministériel, mais il consultait son ministre.

Durant tout le conflit, le roi a défendu un statut particulier pour la Belgique vis-à-vis des Alliés : selon lui elle n'était pas un Allié en tant que tel, mais un État neutre secouru par ses garants à la suite de l'agression allemande, conformément à ce qui était prescrit par le traité des XXIV articles. Cependant, la Belgique se devait d'être fidèle aux alliés britannique et français qui lui avaient porté secours en tant que garants et, à, ce titre, de rester liée à eux jusqu'à la libération de son territoire, à l'exclusion d'une paix séparée. C'est ainsi que, dès 1914, en application de cette solidarité, le roi décida d'envoyer des troupes du Congo belge pour appuyer les Français en lutte avec les Allemands au Togo. En 1915 et 1916, agissant en toute indépendance dans l'ouest de l'Afrique orientale allemande, les troupes coloniales belges remportent les victoires de Tabora et de Mahenge, tandis que les Britanniques s'emparent du nord et de l'est.

En avril 1915, il autorise son fils le prince Léopold, alors âgé de treize ans, à s'engager dans le 12e régiment de ligne. De bonne heure, il se montre partisan de l'élargissement du gouvernement à des membres de l'opposition libérale et socialiste. Charles de Broqueville fait finalement entrer le 18 janvier 1916 des ministres d'État de l'opposition dans son gouvernement. Mécontents, deux ministres catholiques, Georges Helleputte et Armand Hubert, remirent leur démission au roi, qui la refusa. La même année, les Allemands, qui occupent les neuf dixièmes de la Belgique et y imposent un gouverneur, décrètent la scission administrative entre la Flandre et la Wallonie. En 1917, le Conseil de Flandre instauré par l'occupant proclama la déchéance du roi Albert, suivant les arguments juridiques d'Alfons Jonckx à propos de la prétendue illégalité de son accession au trône. Le 11 juillet 1917, des frontistes adressent au roi une lettre ouverte réclamant une réforme linguistique au sein de l'armée. En effet, la langue du commandement était exclusivement le français. Le roi n'y donnera pas suite, car il estimait que cette réforme était impossible à mener en temps de guerre.

Jusqu'à la fin de 1918, il ne croyait pas certaine la victoire alliée car l'échec des grandes offensives avec leurs hécatombes inutiles montraient, pensait-il, que la guerre ne pourrait être gagnée sur le terrain. Déjà, en 1915-1916, il contacta secrètement son beau-frère le comte de Törring-Jettenbach, pour connaître les intentions de l'Allemagne. Des tentatives furent également entreprises par l'entremise du prince Sixte de Bourbon-Parme et de son frère François-Xavier de Bourbon-Parme qui combattaient tous deux dans l'armée belge mais qui avaient de la famille dans le camp des empires centraux. C'est un discours du chancelier autrichien Czernin qui rendit la tentative impossible en révélant ces contacts et en y impliquant le Premier ministre français Clemenceau qui s'empressa de démentir toute implication. Marie-Rose Thielemans voit dans ces tractations des négociations secrètes de paix, alors que pour Henri Haag, il ne s'agissait que d'évaluer les conditions nécessaires à une paix de réconciliation générale, sans que la Belgique ne prenne aucun engagement, si ce n'est celui d'exiger la reconquête de son indépendance et l'indemnisation des pertes considérables humaines et matérielles que l'invasion allemande avait causées. Il tentait également de convaincre le Royaume-Uni de négocier une paix de compromis.

La Famille royale de Belgique

La Famille royale de Belgique

En 1916, Alphonse XIII d'Espagne demanda à Albert Ier une audience pour son ambassadeur le marquis de Villalobar. Celui-ci avait reçu du chancelier allemand Bethmann Hollweg une proposition de paix séparée entre l'Allemagne et la Belgique : les troupes allemandes évacueraient la Belgique, lui rendraient son indépendance et l'Allemagne l'indemniserait pour les dommages subis. Le roi, qui était pourtant partisan d'une paix de compromis, refusa, en accord avec son gouvernement, de recevoir le diplomate espagnol, par loyauté envers les Alliés et parce qu'il croyait qu'une paix séparée était irréalisable pratiquement. On a su, après la guerre, que des socialistes des deux camps ennemis, voulant raviver la camaraderie de l'Internationale, avaient eu des contacts à Stockholm, mais sans suite. Du côté belge, le négociateur était Camille Huysmans.

Le 31 mai 1918, Charles de Broqueville remit la démission de son cabinet, probablement à cause du mécontentement du roi. Début octobre 1918, il reçut pourtant un message du roi qui lui témoignait de sa reconnaissance pour les services rendus. Albert Ier chargea alors Gérard Cooreman de former un nouveau cabinet. Celui-ci accepta par devoir patriotique et en précisant qu'il remettrait sa démission dès la fin des hostilités. Contrairement à son prédécesseur, il laissa le roi conduire seul les affaires militaires. En juillet 1918, sans en avertir son gouvernement, le souverain plaida devant le cabinet de la guerre britannique pour une paix de compromis.

Jusqu'en 1918, il refusa de rejoindre le commandement unique interallié et de participer aux grandes offensives meurtrières de la Somme, de Verdun et de Passchendaele, ce qui permit de limiter le taux de mortalité dans l'armée belge à 1 sur 50. En septembre 1918, lorsqu'il fut enfin convaincu de la victoire finale des Alliés à la suite de leur offensive victorieuse, il accepta le commandement unique interallié et ordonna en septembre 1918 d'engager l'offensive contre l'armée allemande dans les Flandres. Après la victoire de la forêt d'Houthulst et au bout de deux mois de combats qui avaient repoussé l'ennemi jusqu'à Gand, l'armée belge et le roi entraient dans cette ville où leur arrivait la nouvelle que l'Allemagne venait de signer l'armistice de Compiègne.

Le soir du 11 novembre 1918, le roi reçut au château de Loppem Gérard Cooreman, chef de cabinet, Paul-Émile Janson, député libéral de Bruxelles, et Édouard Anseele, député socialiste de Gand. Après le départ de Janson et d'Anseele, le roi demanda à Cooreman de convoquer le surlendemain des hommes politiques et des personnalités influentes restées au pays pendant la guerre. Ces personnalités appartenaient presque toutes à la gauche. À la suite de ces consultations, le roi proposa, probablement à la suite d'une suggestion d'Émile Francqui, de confier à Léon Delacroix la mission de constituer un gouvernement d'union nationale. Tous les conseillers se rallièrent à cette proposition. Ce gouvernement reçut pour mission de reconstruire le pays, de réformer la constitution (instauration du suffrage universel pur et simple à vingt et un ans) et l'établissement d'un enseignement supérieur en néerlandais. Le roi était en effet un partisan du suffrage universel pur et simple dès avant le conflit.

Après quarante-huit heures de réflexion, Léon Delacroix accepta et constitua un cabinet d'union nationale. Charles de Broqueville accepta le portefeuille de l'Intérieur, à la suite de la demande expresse du roi. Le 22 novembre, la famille royale rentra à Bruxelles où elle fut accueillie par une foule enthousiaste. Le roi se rendit au Parlement et annonça que son gouvernement ferait adopter le suffrage universel, créerait une université flamande, autoriserait les coalitions d'ouvriers et étendrait les lois sociales. Dans son discours, le roi insiste notamment sur l'hygiène sociale, la lutte contre l'alcoolisme et la nécessité d'une répartition plus équitable des richesses. Conformément à ce qui avait été annoncé dans le discours royal, on vota en effet une loi organisant l'élection immédiate d'un constituante au suffrage universel pur et simple. Les élections eurent lieu en novembre 1919. Cependant, un respect strict de la constitution aurait exigé que ces élections se fassent au suffrage plural et que la nouvelle assemblée élue révise la constitution afin d'octroyer le suffrage universel. C'est cet événement que les catholiques conservateurs ont appelé « le coup de Loppem ». Par contre, la création d'une université flamande à Gand fut retardée jusqu'en 1930.

Le « coup de Loppem » fut dénoncé dans la presse conservatrice, surtout catholique, mais aussi libérale, en 1921 et en 1930, à la suite de révélations sur les consultations de 1918. C'est le caractère inconstitutionnel de l'octroi du suffrage universel et la création de l'université flamande à Gand qui furent principalement critiqués et attribués à la peur de troubles. Le 11 février 1930, le roi écrivit une lettre publique au Premier ministre Henri Jaspar pour mettre fin à cette polémique. Il y affirma notamment que ce n'est ni un chantage, ni la peur de troubles qui motiva les décisions prises à Loppem. Par ailleurs, le retard dans la création de l'université flamande aliéna au roi les extrémistes flamands, qui lui reprocheront d'avoir promis quelque chose qu'il ne pouvait octroyer. Après la guerre, le roi Albert va intervenir plus fréquemment dans la politique. De par son prestige acquis pendant le conflit et l'évolution des mentalités, il ne sera pas accusé de pouvoir personnel, contrairement à son prédécesseur. Il va également consacrer une partie de ses efforts à favoriser la reconstruction et le redressement économique du pays par de multiples initiatives et interventions dans les domaines économique et social. Après les élections de novembre 1919, les premières au suffrage universel, Léon Delacroix remit sa démission au roi, qui lui demanda de former un nouveau gouvernement.

Après la Première Guerre mondiale, la Belgique est représentée en 1919 aux négociations de paix à Paris par Paul Hymans, Émile Vandervelde et Jules Van den Heuvel. À court d'argument lors des négociations avec les grandes puissances, Paul Hymans fit appel au roi en avril. Celui-ci s'apprêtait alors à partir pour Londres, mais il décida de se rendre à Paris sans délai quand il reçut le message de son ministre. Du 2 au 5 avril, il séjourna dans la capitale française et il réclama des indemnités de guerre et la révision du traité des XXIV articles concernant le statut de l'Escaut. Il ne semble pas avoir réclamé le Limbourg néerlandais et le grand-duché de Luxembourg, ni même Eupen et Malmedy. La conférence lui accorda les cantons de l'Est, la tutelle sur le Ruanda-Urundi (« accords Orts-Milner »), ainsi qu'une indemnité prioritaire de deux milliards et demi de marks. Il tenta aussi en vain de s'opposer à la politique d'humiliation excessive de l'Allemagne. Il était réticent quant à la participation de la Belgique à l'occupation de la rive gauche du Rhin. Celle-ci eut lieu cependant, de concert avec les Français. Par ailleurs, le roi refusa que la diplomatie belge instrumentalise les atrocités allemandes d'août 1914, car il estimait qu'il ne fallait pas accabler l'Allemagne, avec laquelle il faudrait reprendre des relations économiques.

Du 23 septembre au 13 novembre 1919, le roi, la reine et le prince Léopold se rendent en visite officielle aux États-Unis. Lors d'une visite dans le pueblo indien d'Isleta au Nouveau-Mexique, le roi décore de l'ordre de Léopold le père Anton Docher, qui lui offre une croix d'argent et de turquoise faite par les Indiens Tiwas. En 1920, la Belgique conclut un accord militaire avec la France. Le roi jugeait que cet accord devait être complété par un traité similaire avec le Royaume-Uni, faute de quoi le royaume paraîtrait inféodé à la France. Il tenta donc entre 1920 et 1922 d'obtenir un accord militaire avec le Royaume-Uni, sans succès. Fin octobre 1920, au retour d'une visite officielle au Brésil, il reçut la démission du cabinet Delacroix. Le roi demanda à Paul Segers de constituer un gouvernement, mais celui-ci refusa. Albert Ier se tourna alors vers Henry Carton de Wiart. En 1920, Albert Ier fonde l'Académie royale de langue et littérature françaises. Le souverain soutint le ministre du Travail Joseph Wauters quand il fit voter la loi des huit heures en 1921. Cette loi limitait le temps de travail à huit heures par jour et quarante-huit heures par semaine.

Après la démission de Henry Carton de Wiart à la suite des élections de novembre 1921, le roi choisit Georges Theunis comme Premier ministre, sur les conseils de Charles Woeste. En 1923, le gouvernement décide de participer à l'occupation de la Ruhr, contre l'avis du souverain. La même année, le roi intervient en faveur de la prolongation du service militaire en écrivant une lettre, qui sera rendue publique, à son ministre de la Défense, Albert Devèze, pour défendre la proposition de ce dernier. En mars 1924, Theunis remit sa démission au roi, à la suite du rejet par le Parlement d'un traité de commerce franco-belge. Le roi la refusa et Theunis resta Premier ministre après un remaniement ministériel. Le roi promit à Theunis de dissoudre les chambres et de convoquer des élections dès février 1925. Après ces élections, Theunis démissionna une seconde fois et le roi chargea Émile Vandervelde de former un gouvernement. Celui-ci tenta de rassembler les socialistes et les plus progressistes parmi les libéraux et les catholiques, mais il échoua. Le roi rappela alors Charles de Broqueville, qui abandonna lui aussi après quelques jours. Albert Ier désigna alors Aloys Vande Vyvere, qui constitua un gouvernement catholique homogène, qui fut renversé par le Parlement dix jours après sa constitution. Le souverain fit alors appel à Prosper Poullet, qui constitua un gouvernement catholique-socialiste.

Le jour des noces d'argent du couple royal, le 2 octobre 1925, celui-ci se trouve en voyage privé aux Indes. À leur retour cent mille Belges les acclameront pour célébrer leur anniversaire de mariage. Au début de mai 1926, le gouvernement Poullet présenta sa démission. Le roi chargea alors Émile Brunet de constituer un gouvernement, mais celui-ci échoua. La crise économique était alors particulièrement sévère et le cours du franc belge chutait. Le roi convoqua alors au palais de Bruxelles Émile Vandervelde, Paul Hymans et Aloys Vande Vyvere et les convainquit de soutenir un gouvernement d'union nationale, dont il confia la direction à Henri Jaspar, afin de rassurer l'opinion conservatrice. Le 20 mai 1926, peu après la constitution du gouvernement Jaspar, le roi lui adressa une lettre publique dans laquelle il lui exprimait tous ces vœux de succès et appelle la population à s'unir derrière le gouvernement. Cette lettre et la réaction unanimement positive de la presse eut une influence sur l'opinion publique et assura la légitimité du gouvernement.

En novembre 1926, leur fils aîné Léopold épousa Astrid de Suède. En 1927, le montant de la liste civile fut ajusté. En effet, la constitution (article 77) prévoyait que ce montant soit fixé au début de chaque règne. Or la valeur du franc belge avait été divisée par sept. Les députés décidèrent de l'augmenter sans passer par une révision constitutionnelle. Le roi accepta que la liste civile soit seulement multipliée par trois. Le 1er octobre 1927, le roi fait un discours dans les grands halls de Cockerill à Seraing, à l'occasion du cent-dixième anniversaire de l'usine. Le roi présente la science non seulement comme un levier pour l'industrie, mais comme un instrument du prestige de la nation. Il décrit la pauvreté des laboratoires belges et lance un appel à la générosité du privé. Ce discours donna l'impulsion nécessaire à la création d'une institution nouvelle, de droit privé, au service d’une science utile, sociale, pacifique et patriotique : le Fonds national de la recherche scientifique. L'idée du recours à des fonds privés pour soutenir la recherche revient à Émile Francqui, mais c'est grâce au discours royal que des fonds suffisants (plus de cent millions de franc belges) purent être collectés. En effet, dès le 26 novembre, le roi annonce la création du fonds, qui sera fondé en 1928.

Le 8 octobre 1927, par un discours à Tribomont (Grand-Rechain), Émile Vandervelde réclama le service militaire de six mois, politique à laquelle le roi était totalement opposé. Le roi chargea alors Jaspar de constituer un cabinet bipartite catholique-libéral et concocta lui-même le programme du gouvernement. Le 11 octobre 1927, le souverain fut grand-père pour la première fois, avec la naissance de Joséphine-Charlotte. En réponse aux délégations du Parlement venues le féliciter, il prononça un discours en faveur du renforcement de l'armée, qui sera critiqué par la presse socialiste, surtout flamande. En 1928, le couple royal visita le Congo belge. Au début de 1930, la polémique à propos de l'entrevue de Loppem reprit dans la presse, à la suite de nouvelles révélations, et le roi dut écrire une lettre publique le 11 février pour y mettre fin. En 1930, le roi participa aux festivités organisées à l'occasion du centenaire de la Belgique. La même année, il participe aux expositions universelles d'Anvers et de Liège et inaugure dans la Cité Ardente les débuts des travaux du canal Albert, qui reliera les ports de Liège et d'Anvers.

À partir de 1930, comme la situation internationale se dégradait, le roi usa de son influence sur la politique extérieure du royaume pour éviter qu'il soit entraîné dans un conflit au nom de la défense d'un autre État. Jaspar remit sa démission au roi en 1931, à la suite de son échec dans le dossier du bilinguisme dans l'enseignement. Le roi fit alors appel à Prosper Poullet, qui déclina l'offre, malgré l'insistance du souverain. Celui-ci se tourna alors vers Jules Renkin. Le 20 juin 1932, alors que se tenait la conférence de Lausanne, le roi écrivit à son Premier ministre une lettre qui fut rendue publique dans laquelle il appelle à la solidarité internationale. Cette appel sera bien perçu par la presse internationale. Vers septembre 1932, il apparut que les libéraux, qui étaient en coalition avec les catholiques, souhaitaient la dissolution des Chambres avant le vote d'une série de mesures économiques impopulaires. Le roi était du même avis et tenta de convaincre son Premier ministre Jules Renkin en lui écrivant plusieurs lettres à ce sujet. Celui-ci campa sur sa position. En octobre 1932, après les élections communales, les libéraux réclamèrent à nouveau avec force au Parlement la dissolution. Le souverain adressa alors à Renkin une lettre qui fit comprendre à celui-ci qu'il avait perdu sa confiance. Ce courrier provoqua la démission du Premier ministre, qui ne révéla cependant pas aux membres du gouvernement la raison de son retrait.

Le roi rappela alors au pouvoir Charles de Broqueville. Celui-ci obtint du souverain la dissolution du parlement. Le soutien public du roi au gouvernement de Broqueville fut décisif. Le roi refusa ainsi une première démission du cabinet à la suite d'un vote au cours duquel la majorité du groupe libéral avait voté contre une décision de Prosper Poullet, ministre de l'Intérieur. Il écrivit le 15 février 1933 une lettre publique au gouvernement, dans laquelle il estimait que le gouvernement n'avait pas de raison suffisante pour démissionner. Les ministres restèrent donc en place et la Chambre apporta sa confiance. Le roi intervint encore dans les affaires publiques sur la question du sort des fonctionnaires qui avaient collaboré avec l'occupant allemand. Ce problème divisait le pays. Le 31 décembre 1933 les anciens combattants manifestent à Bruxelles pour faire savoir leur indignation. Albert Ier reçut une de leur délégation. Le 3 janvier 1934, le roi proposa dans une lettre à Charles de Broqueville de confier ce problème à une commission de hauts magistrats indépendants de l'administration. Cette proposition fut approuvée à l'unanimité par le gouvernement le lendemain et après la publication de la lettre royale, les esprits se calmèrent.

À la fin de son règne, son chef de cabinet, Louis Wodon fait parvenir, probablement avec l'assentiment du roi, à certains ministres un document dans lequel il fait une interprétation autoritaire de la constitution, renforçant les pouvoirs de l'exécutif. Féru d'escalade, il mourut à la suite d'une chute dans les rochers de Marche-les-Dames, dans la vallée de la Meuse, près de Namur, le 17 février 1934. Il est inhumé auprès de ses ancêtres dans la crypte royale de l'église Notre-Dame de Laeken. Le 6 mars 1934, Charles de Broqueville prononça un discours de politique internationale qu'il avait en fait préparé avec Albert Ier avant son décès. Dans ce discours, il déclarait que face à la menace du réarmement allemand il fallait choisir entre la guerre préventive ou la limitation généralisée des armements et qu'il valait mieux négocier avec l'Allemagne, plutôt que de subir une nouvelle course aux armements. En 1979 dans Albert Ier, roi des Belges, Jacques Willequet présente Albert Ier comme un aristocrate cosmopolite, ne se sentant pas belge, mais lié aux Belges par son serment. Selon lui, guidé par le principe de l'équilibre européen, le roi était favorable à une paix de statu quo ante bellum. Willequet avance aussi qu'Albert voulait mettre fin à la majorité absolue catholique et que c'est dans ce but qu'il plaida pour la formation d'un cabinet d'union nationale et l'introduction du suffrage universel.

Marie-Rose Thielemans le décrit comme « un conservateur habile, sachant humer le vent, secret, ne laissant pas percer ses véritables sentiments » et « un homme d'État d'envergure, guidé de bonne foi par ce qu'il considère comme l'intérêt fondamental du pays : la neutralité et l'unité dans un climat social et linguistique apaisé ». Elle le décrit aussi comme un pacifiste, voire un défaitiste. Luc Schepens avance qu'en matière linguistique la politique du roi Albert n'était pas claire, mais guidée par l'idée de l'unité du pays. Le roi avait des idées proches de celles des libéraux. Il n'estimait pas la démocratie pour elle-même, mais il la considérait comme une contrainte à laquelle il fallait se plier. Il exerça des pressions en faveur du suffrage universel, non parce qu'il le considérait comme un bien en soi, mais parce qu'il pensait que c'était une nécessité pour la stabilité du pays.

Albert 1erDès le début de la Première Guerre mondiale, se développa une identification entre le peuple belge et son souverain, qui aboutit à une sorte de culte de la personnalité : dans la Belgique occupée, des pièces d'or à son effigie furent utilisées comme bijoux ; après la guerre des porcelaines, des cartes postales, des boîtes de biscuit portant l’effigie du roi en uniforme furent produites. D'après Patrick Roegiers, le roi se prêta de son plein gré à l'édification de sa légende en posant pour les artistes.

Pourtant le roi n’aimait pas cette épithète de « Roi Chevalier ». En effet, tous ses contemporains s'accordent sur sa modestie. Par ailleurs Patrick Roegiers note qu'il était un cavalier médiocre. Selon Laurence Van Ypersele, le mythe du roi Albert est né en Belgique dès les premiers jours d'août 1914 : les journalistes et les écrivains belges le présentèrent alors comme l'incarnation de la Belgique, le chevalier de l'honneur, le défenseur du droit. Selon cette historienne, ce n'est qu'ensuite que la propagande française et surtout anglaise a repris le mythe tel quel et l'a diffusé internationalement.

Selon Marie-Rose Thielemans, par contre, l'utilisation à des fins de propagande de l'image du roi débuta au Royaume-Uni, qui entendait mobiliser sa population pour un motif noble et désintéressé tel que la défense d’un petit pays inoffensif injustement attaqué. Cela permettait surtout d’occulter les vrais enjeux pragmatiques de leur entrée en guerre : arrêter l’Allemagne qui menaçait l’Empire britannique par sa suprématie en Europe et par le développement de sa Kaiserliche Marine. C’est ainsi que le Daily Telegraph demanda à un romancier de réunir, avant la fin de l’année 1914, des textes à la gloire de la Belgique et de son roi dans un livre nommé King’s Albert Book (publié en décembre), auquel collaborèrent de nombreuses personnalités. C'est grâce à cet ouvrage que l'expression « Roi Chevalier » se répandit. Voici un extrait écrit par Vicente Blasco Ibáñez, qui était pourtant un antimonarchiste notoire : « Il est un héros sans le désirer, sans chercher à le devenir ; il est le héros le plus grand et le plus sympathique de tout le vingtième siècle. Il est le roi-chevalier… ».

Sa mort tragique et inopinée allait donner une vigueur nouvelle à la légende : des rues et des places furent nommées en son honneur et de nombreuses statues furent élevées, de préférence représentant un roi casqué et à cheval. En 1934, un poème de Rodan publié par Le Courrier de l'Armée lui donne les qualificatifs suivants : Albert l'Inoubliable, Albert le Modeste, Albert le Charitable, Albert le Sage, Albert le Bon, le Roi Sublime, le Roi Martyr, le Roi Viril, Albert le Grand, Albert le Bien-Aimé. Pierre Daye, dans Vie et mort d'Albert Ier lui prête un comportement chevaleresque qui confine à la sainteté. La France aussi a connu une grande vague de sympathie envers Albert Ier peu après son décès : des statues furent érigées et de nombreuses voies reçurent son nom. Il est à noter qu'à cette époque la France craignait une dénonciation par la Belgique de l'accord militaire franco-belge de 1920. Ainsi, en hommage à cette figure, la promotion 1933-1935 de l'École spéciale de Saint-Cyr porte son nom.

Albert Ier manifeste tout au long de sa vie une vive passion pour l'alpinisme. Il a une préférence marquée pour les massifs du Mont-Blanc, du Valais, des Dolomites. Le 29 août 1930 il inaugure le nouveau refuge du glacier du Tour, le refuge Albert Ier, offert par le Club alpin belge au Club alpin français. Albert Ier a laissé son nom à l'aiguille Torre Re Alberto au passage terminal extrêmement difficile.

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