Vol au-dessus d'un nid de coucou

Publié le par Miloš Forman

Vol au-dessus d'un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo's Nest) est un film américain réalisé par Miloš Forman sorti en 1975. Prisonnier de droit commun, Randle Patrick McMurphy échappe aux travaux forcés en simulant la folie. A la suite d'un examen médical, il obtient son transfert dans une clinique psychiatrique. A peine arrivé, il décide de prendre en main les intérêts des malades et de les sortir de leur torpeur. Malgré les conseils de prudence de Harding, président du comité des malades, McMurphy affronte miss Ratched, l'infirmière-chef, dont l'autorité tyrannise les patients depuis longtemps. A la suite d'une brimade dont il est le témoin, McMurphy laisse éclater sa colère. Une série d'électrochocs le ramène à la raison...

Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman
Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman

Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman

Fiche technique

  • Titre original : One Flew Over the Cuckoo's Nest
  • Titre français : Vol au-dessus d'un nid de coucou
  • Réalisation : Miloš Forman
  • Scénario : Bo Goldman, Lawrence Hauben d'après le roman éponyme de Ken Kesey (1962)
  • Décors : Paul Sylbert
  • Costumes : Agnes Rodgers
  • Photographie : Haskell Wexler
  • Son : Mark Berger
  • Montage : Richard Chew, Sheldon Kalm et Lynza Klingman
  • Musique : Jack Nitzsche, Ed Bogas
  • Production : Saul Zaentz, Michael Douglas
  • Sociétés de production : Fantasy Films, United Artists
  • Société de distribution : United Artists
  • Budget : 4 400 000 USD (estimation)
  • Pays : États-Unis
  • Format : Couleurs (DeLuxe) - 1,85:1
  • Genre : drame
  • Durée : 133 minutes
  • Dates de sortie : tats-Unis : 19 novembre 1975 (première à New York) ; 20 novembre 1975 (sortie nationale), France : 1er mars 1976
  • Interdit en salles aux moins de 12 ans

Distribution

  • Jack Nicholson (VF : Jean-Pierre Moulin) : Randall Patrick McMurphy
  • Louise Fletcher (VF : Nadine Alari) : l'infirmière en chef Mildred Ratched
  • William Redfield (VF : Georges Riquier) : Harding
  • Brad Dourif (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Billy Bibbit
  • Will Sampson (VF : Georges Atlas) : « Chef » Bromden, le géant indien
  • Danny DeVito (VF : Roger Lumont) : Martini
  • Christopher Lloyd (VF : Jacques Seiler) : Taber
  • Sydney Lassick (VF : Philippe Dumat) : Charlie Cheswick
  • Scatman Crothers (VF : Robert Liensol) : Orderly Turkle, le veilleur de nuit
  • Dean Brooks (en) (VF : Michel Vitold) : le docteur John Spivey
  • Nathan George (VF : Tola Koukoui) : le surveillant Washington
  • Vincent Schiavelli (VF : Roger Coggio) : Frederickson
  • William Duell : Jim Sefelt
  • Michael Berryman : Ellis
  • Mews Small (VF : Jeanine Forney) : Candy
  • Louisa Moritz : Rose
  • Peter Brocco : le colonel Matterson
  • Ted Markland : Hap Arlich
  • Mimi Sarkisian (VF : Sylvie Feit) : l'infirmière Pilbow
  • Delos V. Smith Jr. (VF : Michel Barbey) : Scanlon
  • Josip Elic : Bancini
  • Alonzo Brown : le surveillant Miller
  • Mwako Cumbuka : le surveillant Warren
  • Lan Fendors : l'infirmière Itsu
  • Mel Lambert : Harbormaster
  • Kay Lee : l'infirmière de nuit
  • Dwight Marfield : Ellsworth
  • Phil Roth : Woolsey
  • Ken Kenny : Beans Garfield
  • Tin Welch : Ruckley
  • Saul Zaentz (VF : Claude Joseph) : le capitaine sur le quai (non créditée)
  • Tom McCall (en) (VF : Roland Ménard) : le commentateur de la télévision (non créditée)
  • Aurore Clément : une dame sur le quai (non créditée)
  • Anjelica Huston : une dame sur le quai (non créditée)

Critique du 18/06/2016 ar Samuel Douhaire

Genre : électrochoc salutaire.

Pour échapper à la prison, un détenu demande à subir un contrôle médical en psychiatrie. Son internement au milieu de malades mentaux va bousculer les règles de vie rigides de l'hôpital...

On se demandait si ce pamphlet emblématique des années 1970 n'avait pas pris un petit coup de vieux. Verdict : il tient encore remarquablement l'électrochoc, quarante et un ans après sa sortie triomphale et ses cinq oscars.

Dans sa description d'un hôpital psychiatrique, Forman souffle habilement le chaud et le froid : d'irrésistibles moments de comédie (une partie de pêche au grand large, un match de basket sens dessus dessous) font office de récréations autant pour les personnages que pour les spectateurs... Les scènes de violence (tournées dans un authentique hôpital psychiatrique, avec de vrais malades) sont d'autant plus impressionnantes qu'elles sont filmées de manière quasi clinique, sans mouvements de caméra hystériques. Le marginal McMurphy (Jack Nicholson, au-delà du génie) incarne l'idéal contestataire qui tente de résister à la normalité aliénante, symbolisée par la terrifiante infirmière-chef Ratched (Louise Fletcher, dans le rôle de sa vie). Aujourd'hui comme hier, son appel à la déraison fait un bien fou. — Samuel Douhaire

Critique lors de la sortie en salle le 06/02/2010 Par Gérard Camy

Film de Milos Forman (One flew over the cuckoo's nest, USA, 1975). Scénario : Lawrence Hauben et Bo Goldman, d'après Ken Kesey. Image : Haskell Wexler. 125 mn. Avec Jack Nicholson : Randle McMurphy. Louise Fletcher : l'infirmière-chef Ratched. William Redfield : Harding. Peter Brocco : Matterson. Alonzo Brown : Miller.

Genre : comédie dramatique.

Randle McMurphy est prisonnier de droit commun. Pour échapper à la prison, il demande à subir un contrôle médical en psychiatrie. Son internement au milieu de malades ne va pas sans difficultés. D'un tempérament expansif et joyeux, il bouscule les règles de vie rigides de l'établissement et sème un désordre sympathique en prenant en main les loisirs de ses compagnons d'infortune. Il se heurte très vite à l'infirmière-chef, qui ne peut tolérer de tels agissements et le considère comme un véritable danger qu'il faut annihiler.

En adaptant le célèbre roman de Ken Kesey, Milos Forman mêle intelligemment l'esprit féroce et frondeur de ses réalisations tchèques comme L'As de pique et les ressorts efficaces du cinéma hollywoodien de contestation qui avait éclaté dans les années 60. Ce film est plus qu'un réquisitoire contre le fonctionnement anachronique des hôpitaux psychiatriques. Il devient au fil des minutes, de scènes pathétiques en instants insupportables, une métaphore sans concession d'une société qui induit des systèmes répressifs et des phénomènes d'exclusion. Un hymne tragique à la liberté et à la résistance.

Publié dans Films

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