Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Albert Rémy est un acteur et un réalisateur français né à Sèvres le 9 avril 1915 et mort le 26 janvier 1967 à Paris d'un cancer.
Admirateur de peintures, et particulièrement des toiles de Vincent Van Gogh, Eugène Delacroix et Pieter Breughel, il sèche les cours du lycée pour se réfugier à l’Académie de la Grande-Chaumière, un atelier de peinture fondé en 1902, puis rentre ensuite à l’Ecole des Beaux-arts. Adulte, il choisi cependant une toute autre orientation, le cirque, avant de se tourner timidement vers le monde de la comédie à vingt-trois ans. Albert Rémy débute sa carrière de comédien de manière totalement anonyme, en faisant une figuration dans le film de Marcel Carné «Hôtel du Nord» (1938), aux cotés de Louis Jouvet et de Arletty. Sa formation aux Beaux-arts lui permet ensuite de devenir décorateur de théâtre, puis metteur en scène. Le cirque, qu’il n’a pas laissé tomber, lui permet de rencontrer Gilles Margaritis (le futur créateur de «La Piste aux étoiles»), avec qui il joue à l’A.B.C dans un spectacle à mi chemin entre le théâtre et le spectacle comique: «La Ford en folie»; il y incarne une cinquantaine de personnages différents, et est remarqué par un spectateur particulier, le réalisateur Louis Daquin qui l’engage aussitôt dans le film «Madame et le mort» (1942) qu’il est entrain de tourner. La carrière de comédien d’Albert Rémy commence alors.
La même année, Louis Daquin le fait à nouveau tourner dans «Le Voyageur de la Toussaint» (1942) et Jacques Becker lui offre un rôle dans «Goupi mains rouges» (1942), film dans lequel Albert Rémy sera remarqué – encore une fois – par Pierre Brasseur, qui lui permettra de faire ses premiers pas sur les planches au Théâtre de l’Œuvre dans la pièce qu’il vient d’écrire: « Sainte-Cécile». En 1947, c’est au Théâtre du Colombier qu’on le retrouve dans une pièce de Jean Giono, «Le voyage en calèche». C’est aussi en 1947 qu’il réalise «Achille le victorieux», son premier et unique court-métrage. Sa notoriété s’affirme lorsqu’il commence, à partir de 1954, à tourner avec des réalisateurs renommés, aussi bien populaires qu’issus de la nouvelle vague: Henri Decoin avec «Razzia sur la chnouf» (1954) et «L’affaire des poisons» (1955), François Truffaut avec «Les quatre cents coups» (1959) et «Tirez sur le pianiste» (1960), Georges Lautner avec «Le septième juré» (1962)…
Sa bonhomie rassurante, son visage lénifiant et son regard aussi affecté qu’affectueux lui ouvrent les portes d’un cinéma d’hier dans lequel les seconds rôles peuvent prendre une place prépondérante. Albert Rémy apparait ainsi dans un grand nombre de films, sans jamais obtenir de rôle principal, mais jouant des petits rôles particulièrement remarquables. À cet égard, il peut être comparé à un autre acteur de sa génération ayant suivi un parcours similaire: Jacques Marin. Ces deux acteurs feront d’ailleurs place commune dans bon nombre de castings de films. Citons notamment «Paris, Palace Hôtel» (1956), de Henri Verneuil, «En cas de malheur» (1958), de Claude Autant-Lara, «Le monocle noir» (1961), de Georges Lautner ou encore «Le train» (1964), de John Frankenheimer. Juste après le tournage d’«Un idiot à Paris» (1967), et après avoir tourné pour les plus grands réalisateurs aux cotés des plus grands acteurs, Albert Rémy disparait subitement le 27 janvier 1967, foudroyé par une crise cardiaque. Il avait cinquante et un ans.
Filmographie
Courts-métrages
Télévision
Théâtre