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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Pence Mike

Michael Richard Pence, dit Mike Pence, né le 7 juin 1959 à Columbus (Indiana), est un homme d'État américain, 48e vice-président des États-Unis de 2017 à 2021. Avocat de profession et membre du Parti républicain, il siège à la Chambre des représentants des États-Unis de 2001 à 2013 avant de devenir gouverneur de l'Indiana en 2013. En 2016, il est choisi par Donald Trump comme colistier, offrant à la candidature de Trump une caution chrétienne et conservatrice. Avec celui-ci, il remporte l'élection de novembre 2016 et entre en fonction comme vice-président des États-Unis le 20 janvier 2017. Candidat à un second mandat comme colistier de Trump à l'élection présidentielle de 2020, il n'est pas réélu. Alors que le président sortant et ses partisans contestent les résultats en invoquant des fraudes massives non-corroborées par la justice, Pence se tient plus ou moins à l'écart. Il refuse de rejeter les résultats en tant que président du Sénat et, malgré l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump sur l’incitation de ce dernier, il prononce le résultat officiel donnant la victoire à Joe Biden. Kamala Harris lui succède à la vice-présidence. 

Pence Mike
Jeunesse et études

Michael Richard Pence fait ses études dans l'Indiana où il grandit au sein d'une famille de six enfants. Ses parents sont catholiques d'origine irlandaise et des électeurs démocrates. Pence est par ailleurs dans sa jeunesse un grand admirateur du président Kennedy et membre des Young Democrats of America de son comté. Il obtient son diplôme de droit en 1986 de l'institut universitaire Robert H. McKinney à Indianapolis, et commence alors à exercer comme avocat. Il adhère à l'évangélisme fervent du courant Born again au cours de ses études, devenant ainsi le seul membre de sa famille à s'éloigner radicalement du catholicisme familial. 

Il n'a cependant jamais désavoué publiquement la foi catholique dans laquelle il a grandi et se présente comme un « évangélique catholique » ayant mêlé les leçons catholiques de sa jeunesse avec les idéaux protestants évangéliques. Dans l'administration Trump, Mike Pence représente d'ailleurs le vote américain chrétien évangélique, vote qui trouve notamment une visibilité sur la question de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël par les États-Unis. La sociologue Amélie Myriam Chelly indique que « 81 % des chrétiens évangéliques ont voté pour le candidat Trump » et que « représentés au gouvernement par le vice-président, Mike Pence, [ils] constituent de fervents défenseurs de l'État hébreu ». 

Famille

Mike Pence et sa femme Karen Pence sont mariés depuis 1985. Ils ont trois enfants : Michael, Charlotte et Audrey. Son frère, Greg Pence, est élu en 2018 dans le 6e district de l'Indiana, circonscription que Mike Pence représente au début des années 2000. 

Parcours politique

Chambre des représentants

Mike Pence se lance dans la politique et anime également un programme politique à la radio puis à la télévision à partir des années 1990. Après deux tentatives avortées pour se faire élire à la Chambre des représentants fédéraux, il finit par obtenir les suffrages des électeurs de la deuxième circonscription de l'Indiana en novembre 2000. Il est ensuite réélu confortablement à ce poste, à quatre reprises, jusqu'en 2013. Il vote la résolution permettant l'invasion de l’Irak en 2002 et plaide en faveur de l’augmentation des budgets militaires. Il est présenté comme « un soutien inconditionnel d’Israël ». 

Il siège à la commission des affaires étrangères du Congrès de 2003 à 2012 et occupe la vice-présidence de la sous-commission Moyen-Orient / Asie du Sud de 2012 à 2013. Malgré ces fonctions, selon le journaliste Shane Harris, « Pence [est] connu pour être un idéologue conservateur qui a grimpé les échelons du Parti républicain et non pas comme un stratège de la politique extérieure ». Il accède à la présidence du groupe républicain au Congrès, poste qu'il occupe de 2009 à 2011. En 2010, il annonce ne pas souhaiter se lancer dans la course à l'élection sénatoriale, choisissant plutôt de briguer le poste de gouverneur de l’État de l'Indiana. 

Gouverneur de l'Indiana

Mike Pence obtient l'investiture républicaine pour l'élection de 2012 au poste de gouverneur de l'Indiana ; il bat son rival démocrate John R. Gregg et gagne l'élection en novembre. Il devient officiellement le 50e gouverneur de l’État en janvier 2013, succédant au républicain Mitch Daniels. Pence se fait particulièrement remarquer en 2015 lorsqu'il fait passer une loi qui permet à des entreprises de refuser de fournir des services commerciaux dans le cadre de mariages homosexuels. Cette loi est jugée homophobe par ses opposants, mais relève de la liberté de conscience religieuse d'après ses soutiens. Pence finit par ajouter un amendement à la loi afin qu'elle ne puisse pas être utilisée dans un but discriminatoire. Il tente d'empêcher l’installation de réfugiés syriens dans son État par peur qu’ils soient noyautés par des terroristes. La justice fédérale casse cette tentative au nom de l'application de la loi nationale. 

Campagne présidentielle de 2016

Après avoir envisagé de se présenter aux primaires du Parti républicain de 2016 puis soutenu Ted Cruz, il est désigné comme candidat du Parti républicain au poste de vice-président pour la campagne présidentielle de 2016 aux côtés de Donald Trump le 15 juillet 2016. Durant la campagne, il avait notamment jugé « insultante et anticonstitutionnelle » la proposition de Donald Trump d'interdire d'entrée les musulmans sur le territoire américain. Cette désignation permet à Donald Trump d'améliorer son image auprès de l'électorat chrétien et conservateur : Mike Pence se présente en effet comme un « chrétien, un conservateur et un républicain, dans cet ordre ». Il adopte une attitude en public très différente de celle dont Donald Trump est coutumier, assumant même parfois des points de vue autonomes, ce qui permet de tempérer certains excès du candidat à la présidentielle. 

Vice-président des États-Unis

Période de transition

Le 8 novembre 2016, il est élu vice-président des États-Unis après la victoire du républicain Donald Trump aux élections présidentielles américaines au nombre de grands électeurs du collège électoral. Le Parti républicain garde également le contrôle de la Chambre des représentants ainsi que du Sénat. Le 10 novembre 2016, il rencontre pour la première fois après l'élection le vice-président en fonction Joe Biden dans son bureau à la Maison-Blanche. Celui-ci a souhaité vouloir mener « une transition du pouvoir en douceur et sans heurts » entre l'administration sortante et entrante. Les deux hommes ont également échangé sur des sujets concernant la politique américaine, l'OTAN, l'Europe de l'Est ou encore la classe moyenne américaine.

Le 11 novembre 2016, il est chargé de diriger l'équipe de transition présidentielle de Donald Trump en remplacement de Chris Christie, affaibli par un scandale politique touchant deux de ses proches. Le 9 janvier 2017, Eric Holcomb, ancien lieutenant-gouverneur de l'Indiana, lui succède comme gouverneur de cet État. Après une période de transition présidentielle débutée le lendemain de l'élection, il est investi 48e vice-président des États-Unis le 20 janvier 2017 à midi, jour de l'Inauguration Day alors que Donald Trump devient président des États-Unis. 

Élection présidentielle de 2020

Mike Pence est candidat à un second mandat de vice-président après avoir été choisi par Donald Trump pour être à nouveau son colistier en vue de l'élection présidentielle de 2020. Le président Trump est investi par le Parti républicain lors de la convention du 24 août 2020. À l’issue de plusieurs jours de suspense, les médias annoncent que Joe Biden remporte l’élection présidentielle avec 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump. Celui-ci et des élus républicains dénoncent des fraudes dans des États-clés, où les résultats sont serrés, mais leurs recours sont quasiment tous rejetés par la justice.

C'est à Mike Pence, comme président ex officio du Sénat que revient le rôle de proclamer les résultats certifiés du collège électoral lors de la réunion du Congrès au Capitole début janvier 2021 ; le président Trump ayant prétendu que l'élection était volée, entachée d'irrégularités dans plusieurs États, fait pression en décembre 2020 et début janvier 2021 pour que son vice-président prenne en compte d'autres grands électeurs au moment du pointage des votes du collège électoral. Mike Pence s'oppose à une procédure en justice qui visait à lui faire reconnaître cette possibilité, considérée très largement comme anticonstitutionnelle. Le tribunal lui ayant donné raison contre l'analyse des partisans du président Trump, il continue d'affirmer qu'il soutient les démarches d'enquête sur les votes, mais que son seul rôle est de lire les résultats.

Derniers jours de mandat

Le 6 janvier 2021, Trump incite ses partisans à « marcher sur le Capitole » pendant la réunion du Congrès présidé par Mike Pence pour le Sénat et Nancy Pelosi pour la Chambre. Dans son discours devant la foule de ses partisans qu'il a rassemblés devant la Maison-Blanche, Trump persiste à dire que « Si Mike fait la bonne chose, nous gagnons l'élection ». Mais Pence publie parallèlement une lettre dans laquelle il explique qu'il ne fera pas objection à la victoire de Biden puisqu'il n'en a pas les pouvoirs. Avertis de la position du vice-président, une partie des émeutiers qui partent alors à l'assaut du Capitole entrent en force dans le bâtiment en criant « pendez Pence, pendez Pence ! ». Evacué de la salle du Sénat, Mike Pence échappe d'extrême justesse aux émeutiers qui investissent le bâtiment. Durant l'assaut, Mike Pence tweete à 15 h 35 : « Cette attaque contre notre Capitole ne sera pas tolérée et les personnes impliquées seront poursuivies dans toute la mesure de la loi », alors que Trump affiche dans un premier temps son soutien aux émeutiers. 

Il ne reçoit aucun coup de fil du président Trump, semble agir pour faire intervenir la Garde nationale, et condamne fermement l'invasion du Capitole. L'ordre étant rétabli, il reprend la séance : « À ceux qui ont semé le trouble dans notre capitale, vous n'avez pas gagné, la violence ne gagne jamais, retournons au travail ». Il lit les résultats qui valent proclamation du nouveau président35 et dans les jours qui suivent, tout en se désolidarisant nettement de l'attitude de Donald Trump pendant l'émeute, il se refuse à faire appliquer le 25e amendement. Il accepte de participer à la transition de pouvoir au contraire du président Trump qu'il rencontre à nouveau le 12 janvier, et dont il reçoit pratiquement la délégation de toutes les affaires courantes. Le 20 janvier 2021, Kamala Harris prête serment sur la Bible, et devient la 49e vice-présidente des États-Unis. Elle succède à Mike Pence, présent à la cérémonie d'investiture.

Après la vice-présidence

Mike Pence ne dispose plus d'un domicile établi dans l'Indiana depuis 2013, de sorte que lui et sa femme séjournent dans des résidences appartenant à diverses personnalités républicaines de l'État. En février 2021, il est annoncé que Mike Pence rejoint le laboratoire d'idées et lobby Heritage Foundation en tant que chercheur distingué. Il adhère également à l'organisation de jeunesse conservatrice Young America's Foundation. Le 15 avril 2021, à la suite de « symptômes associés à un rythme cardiaque lent », l'ancien vice-président subit une opération chirurgicale pour se faire poser un stimulateur cardiaque. Il publiera ses mémoires à partir de 2023, un an avant l'élection présidentielle de 2024, à laquelle il pourrait être le candidat du Parti républicain au cas où Donald Trump décidait de ne pas tenter de nouvelle candidature présidentielle. 

Positions politiques

Mike Pence est proche du mouvement du Tea Party. Il déclare régulièrement se définir, dans l'ordre, comme un « chrétien, un conservateur et un républicain ».

Économie et finance

En 2011, Pence a soumis une modification à la Constitution américaine visant à limiter les dépenses fédérales à « la moyenne des recettes annuelles perçues au cours des trois exercices précédents, rajustées proportionnellement à l'évolution de la population et de l'inflation ». Pence a proposé une loi pour mettre fin au double mandat de la Réserve fédérale (qui consiste à maximiser l'emploi et stabiliser les prix), ce qui obligerait la Fed à se concentrer uniquement sur la stabilité des prix et non sur le plein emploi. Il a été un partisan d'un taux d'imposition fédéral uniforme. Pence s'est opposé au Programme de secours aux sinistrés (TARP) de 2008. Pence s'est également opposé à l'ensemble de secours de l'industrie automobile de 2008-2009.

En 2007, Pence a voté contre l'augmentation du salaire minimum fédéral à 7,25 $ l'heure sur deux ans (il était alors de 5,15 $), affirmant qu'elle « nuirait aux travailleurs pauvres ». Pence a voté contre la loi Employee Free et contre la Loi américaine de rétablissement et de réinvestissement de 2009, la dénonçant comme un échec, et a appelé à un gel des dépenses fédérales. Plusieurs mois après avoir voté contre le projet de loi, Pence a néanmoins demandé 6 millions de dollars en fonds de relance pour des projets dans son district. Pence a voté contre la réforme de Wall Street Dodd-Frank. Pence était un partisan de la réforme de la couverture sociale. Il a voté contre le projet de loi de 139,7 milliards de dollars sur les dépenses de transport et de trésorerie en juin 2006. 

Politique étrangère

Partisan de nombreux accords de libre-échange avec plusieurs puissances étrangères, Mike Pence a soutenu l'Accord de libre-échange nord-américain et l'Accord de libre-échange d'Amérique centrale (CAFTA). Il est favorable au maintien des États-Unis dans l'Organisation mondiale du commerce. Il s'est prononcé en faveur de l'accord de partenariat transpacifique, contrairement à Donald Trump. Mike Pence a soutenu l'invasion américaine en Irak en 2003 et s'est opposé à la fermeture du camp de la baie de Guantánamo, voulue par Barack Obama. Mike Pence a approuvé l'action d'Hillary Clinton dans sa gestion du conflit libyen en 2011, appuyant la proposition d'une zone d'exclusion aérienne et soutenant l'intervention occidentale. Il s'est également déclaré favorable à une intervention contre les djihadistes de l'État islamique proposée par l'administration Obama. En 2014, il critique vivement Vladimir Poutine et déclare que l'invasion de l’Ukraine par la Russie devrait inciter les États-Unis à resserrer leurs liens avec les pays membres de l'OTAN et déployer davantage d'armes défensives. 

Immigration

Mike Pence s'est opposé à l'installation de réfugiés syriens dans son État de l'Indiana, au nom de la sécurité et de la probabilité, selon lui, que des terroristes se cachent parmi ces demandeurs d'asile. Une Cour fédérale désavoue sa position en octobre 2016. En juin 2006, il dévoile un plan d'immigration favorisant une sécurité accrue des frontières, suivie d'une stricte application des lois contre l'embauche d'étrangers illégaux et d'un programme de travailleurs invités. Ce programme de travailleurs invités aurait exigé des participants de postuler à partir de leur pays d'origine à des agences de placement agréées par le gouvernement, pour des postes non pourvus par des Américains. Pence est partisan du droit du sang, et non du droit du sol. Durant la campagne présidentielle américaine de 2016, Mike Pence prend ses distances avec Donald Trump au sujet de l'interdiction d'entrée des musulmans aux États-Unis, qu'il juge comme « insultante et inconstitutionnelle ». 

Science, environnement et recherche

Sur le plan environnemental, Mike Pence adopte un point de vue d'abord climato-sceptique, déclarant ainsi à la fin des années 1990 que « le réchauffement climatique est un mythe » entretenu pour faire payer davantage d'impôts, que la température moyenne sur Terre est en réalité plus basse que 50 ans auparavant, et que le protocole de Kyoto constitue « un désastre ». Toutefois, il amende ce point de vue au cours de sa campagne électorale de 2016 et marque une légère différence avec son colistier Donald Trump : il admet que l'homme exerce une certaine influence sur son environnement et sur le climat. Pence est opposé à la recherche sur les cellules-souches, qu'il juge obsolète.

À propos des thèses créationnistes, Mike Pence déclare en 2009 : « Est-ce que je crois à l'évolution ? J'embrasse l'idée selon laquelle Dieu a créé les cieux et la Terre, les mers et tout ce qu'il y a dedans. La manière dont il l'a fait, je ne peux rien en dire, mais je crois en cette vérité fondamentale ». Il considère que la théorie de l'évolution n'est qu'une théorie et affirme qu'il devrait par conséquent être possible d'enseigner en parallèle à celle de l'évolution d'autres théories dans les classes. 

Santé publique

En tant que gouverneur de l'Indiana, Mike Pence s'oppose au programme d'échange de seringues pour diminuer les risques de transmission du VIH parmi les usagers de drogues. Il autorise finalement un tel programme à la suite d'une explosion des contaminations dans le comté de Scott. Mike Pence s'est également opposé au port du préservatif. Il déclare à ce sujet, en 2002, que le préservatif n'offre qu'une « très, très faible protection » contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Mike Pence s'est également montré hostile à l'égard des cours d'éducation sexuelle. Partisan de l'abstinence pour lutter contre les IST, il désavoue en 2002 un discours de Colin Powell selon lequel il est important, pour les jeunes générations, de se protéger contre les IST. Pence a voté contre le plan Medicare ainsi que contre Patient Protection and Affordable Care Act (surnommé Obamacare), une loi sur la protection des patients et le prix des soins.

En 2001, il signe un article s'opposant à la réglementation du tabac arguant qu'elle créerait « de nouvelles bureaucraties gouvernementales » et empiéterait sur la vie privée. Il affirme alors que, « malgré l'hystérie de la classe politique et des médias, le tabagisme ne tue pas », précisant que « deux fumeurs sur trois ne meurent pas d'une maladie liée au tabagisme et que 9 fumeurs sur 10 ne contractent pas de cancer du poumon », tout en reconnaissant que « le tabagisme n'est pas bon » et que son arrêt est préférable. En 2009, Pence vote contre une loi sur la prévention du tabagisme familial (Family Smoking Prevention and Tobacco Control Act), qui permet à la FDA de réglementer les produits du tabac. Selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies, l'État de Indiana, dirigé par Pence, est l'un des pires États concernant les problèmes de tabagisme en Amérique. 

Questions de société

Avortement et droits des femmes

Se présentant comme un chrétien fervent, Pence a également proposé de rendre obligatoire l’enterrement ou l’incinération de fœtus avortés : « Nous avons fait un pas important dans la protection des enfants non-nés […], je signe cette loi en priant Dieu de continuer de bénir ces précieux enfants, ces mères et ces familles », déclare-t-il alors. Mike Pence affirme ne pas distinguer les femmes de leur rôle de mère, et s'oppose à l'idée qu'une femme puisse concilier favorablement sa carrière et l'éducation de ses enfants, car cela induirait, pour lui, un « retard de croissance et de développement » chez l’enfant, engendrant ainsi chez lui de la « souffrance ».

Mike Pence s'est également opposé à la carrière des femmes dans l'armée. Une de ses déclarations en 1999 s'appuie sur le dessin animé des studios Disney Mulan : « Beaucoup d’hommes trouvent les femmes séduisantes, beaucoup de femmes trouvent elles aussi les hommes séduisants, mettez-les ensemble dans des quartiers fermés, pendant une longue période de temps, et vous verrez que les choses commenceront à devenir intéressantes… comme dans Mulan. Morale de l’histoire : les femmes dans l’armée, c’est une mauvaise idée ! » Lors de la campagne présidentielle de 2016, il condamne les propos misogynes tenus par Donald Trump dans une vidéo datant de 2005.

Droits des personnes LGBT

Mike Pence a décrit l'homosexualité comme un « effondrement sociétal » (« societal collapse »), et comme une donnée acquise (un choix) et donc non innée. Pence s'oppose donc au mariage entre personnes du même sexe, affirmant qu'il ne s'agit pas là d'une discrimination mais d'une « idée de Dieu ». Il vote contre l'Employment Non-Discrimination Act en 2007, qui prévoit de bannir toutes formes de discrimination à l'embauche des personnes LGBT. Il ratifie en 2015 une loi dans l’Indiana censée défendre la liberté de religion et laissant la possibilité aux entreprises de refuser de servir des clients au nom de leurs croyances (cette loi visant implicitement les personnes LGBT).

Il rejette, en mai 2016, la directive de l’administration Obama sur la possibilité pour les personnes transgenres d’utiliser les toilettes de leur choix. S'opposant à la présence de personnes homosexuelles dans l'armée au motif que leur présence « affaiblit les troupes », il a soutenu la directive militaire Don't ask, don't tell (désavouée en 2011) qui demandait aux soldats de ne pas évoquer le sujet de leur homosexualité ou de celle de leurs collègues. Il soutient également le financement public des thérapies de conversion pour les personnes homosexuelles. 

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