Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Robert Upshur Woodward, dit Bob Woodward, né le 26 mars 1943 à Geneva dans l'Illinois, est un journaliste américain. Il étudie à l'université de Yale. Engagé comme reporter en 1971 au Washington Post, il devient célèbre pour avoir enquêté en 1972, avec son collègue Carl Bernstein, sur le scandale du Watergate. Leurs articles entraînent l'ouverture d'une enquête sénatoriale, durant laquelle le président Richard Nixon refuse de fournir les bandes audio de la Maison Blanche, prétextant que celles-ci n'existent plus. Son mensonge est découvert quelque temps après, obligeant dès lors le président Nixon à démissionner de son poste en 1974. Pour cet article, il reçoit avec Carl Bernstein le prix Pulitzer en 1973. Son rôle dans le film Les Hommes du président est interprété par Robert Redford.
Bob Woodward intervient régulièrement lors de conférences données devant des assemblées de cadres d’entreprises, telles que Citibank ou l'American Frozen Food Institute, et perçoit des cachets de 50 000 à 100 000 dollars par conférence. Il milite pour que l’État cesse de réglementer certains secteurs de l'économie afin que « les forces du marché puissent accomplir leur œuvre inestimable » et suggère de réduire la couverture publique des dépenses médicales des personnes âgées pour répondre au défi des « réalités du XXIe siècle ».
Au sujet de Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post, il estime que « Tous ceux qui sont employés par ou en rapport avec le Washington Post ont des raisons d’être reconnaissants du fait que Jeff Bezos, le fondateur et président-directeur général d’Amazon, soit aussi le propriétaire du Washington Post. Il a consacré du temps et beaucoup d’argent à ce que ce journal dispose de ressources éditoriales lui permettant de mener des enquêtes approfondies.
Concernant la politique étrangère des États-Unis, il juge Barack Obama « pas assez ferme » mais salue Donald Trump qui aurait compris qu’on « ne peut pas opérer normalement dans le monde des Khamenei, des Poutine, des Assad ». Il considère le monarque saoudien Mohammed Ben Salman « charismatique » et lui reconnait « une vision, une énergie. Plein de charme, il parle de réformes audacieuses et modernisatrices » Il est auteur de plusieurs livres jugés hagiographiques, notamment sur le président George W. Bush ou sur l’ancien président de la Réserve fédérale Alan Greenspan, mais également d'un livre critique du président Donald Trump dont il rejette certaines tendances protectionnistes.
Dans un article paru en 2019, le journaliste Serge Halimi se montre critique de ses méthodes de travail : « Depuis une trentaine d’années, les recettes de Woodward ne varient plus : choisir un personnage central impopulaire ou très consensuel (une promesse de succès de librairie) ; récompenser les délateurs (ou les informateurs) en leur donnant le beau rôle ; accabler en retour tous ceux qui refusent de coopérer. Chacun parle à Woodward comme à un procureur, d’autant plus généreusement qu’il ne sait pas ce que d’autres témoins lui ont confié. »